SANTELes internautes continuent de plébisciter la coupe menstruelle

Etude sur le choc toxique lié aux règles: «La coupe menstruelle m'a sauvé la vie»

SANTEUne étude pointe le fait que les coupes menstruelles pourraient être plus dangereuses que les tampons. Les internautes de la page Facebook de «20 Minutes» n’y croient pas une seconde…
Charlotte Murat

Charlotte Murat

L'essentiel

  • Une étude sur le choc toxique lié aux règles pointe le fait que la coupe menstruelle pourrait être plus dangereuse que les tampons
  • Les internautes utilisatrices de la cup n'y croient pas une seconde et mettent en doute la méthodologie de l'étude
  • Elles rappellent les règles d'hygiène essentielles à l'utilisation d'une cup

La composition des tampons ne serait pas directement responsable des chocs toxiques liés aux règles et les coupes menstruelles pourraient même présenter plus de risques de voir un staphylocoque doré se développer. Boum ! Coup de tonnerre ! Les premiers résultats de l’étude menée par le centre national de référence des staphylocoques ont scandalisé les utilisatrices des coupes menstruelles. « Il est un fait indéniable, c’est que pour la cup la composition est clairement indiquée, rappelle Julie. On ne peut pas en dire autant sur les tampons. »

« La cup m’a sauvé la vie »

Le témoignage de cette internaute de la page Facebook de 20 Minutes fait écho au documentaire Tampon, notre ennemi intime, diffusé en avril sur France 5. Les femmes qui sont passées à la coupe menstruelle après la diffusion de ce documentaire, comme les adeptes de plus longue date, n’en démordent pas : la cup, c’est la fin de nombreux désagréments intimes et même la disparition de certaines maladies. « Avec les tampons, je faisais infection urinaire sur infection urinaire et j’ai également eu plusieurs infections vaginales. Sans parler des sécheresses intimes, affirme Maurane. Depuis que je suis passée à la cup, il y a un an et demi, pas une seule infection, plus de sécheresse et un confort bien supérieur. Alors je resterai à la cup, quoi qu’il puisse se dire. » « Il a fallu des années avant qu’on arrête mon traitement pour des infections urinaires et utérines chroniques en découvrant que j’étais allergique aux produits contenus dans les tampons, enchérit Gabriel. La cup m’a sauvé la vie. J’en étais à un stade où mes reins étaient en jeu. »

« Une seule étude n’est pas suffisante pour se faire un avis »

Mais qu’est-ce qui la rendrait si dangereuse, cette coupe menstruelle, dont les utilisatrices vantent pourtant tant de mérites ? « En ayant un diamètre plus important que les tampons, elles permettent une arrivée d’air et donc d’oxygène plus importante et favorisent plus la croissance du staphylocoque et la production de la toxine », précise l’étude. Marie-Axelle n’y croit pas.

« Je suis allée regarder la méthodologie de l’étude. Ils n’ont même pas pris de coupes réellement utilisées. Ils se sont contentés de recréer les conditions réelles d’utilisation. Donc aucune prise en compte de l’effet ventouse, ni de la préservation des sécrétions vaginales et de l’évacuation naturelle de celles-ci, pourtant au combien importante. Cette étude manque de rigueur scientifique et c’est vraiment dommage. » Eloïse, elle, estime « qu’une seule étude n’est pas suffisante pour se faire un avis ». Quant à Alice, elle pointe le fait que « la cup n’a fait l’objet que d’une mini-étude dans l’étude. Il serait temps de se pencher sur le sujet plus en profondeur. »

Des règles d’hygiène à respecter

La cup comme panacée, peut-être, mais à condition de l’utiliser correctement, insistent les internautes. Car, « finalement, les résultats de cette étude me semblent davantage pointer du doigt un problème d’hygiène qu’un véritable problème lié à la coupe », estime Nolwenn. Première chose, il faut trouver une coupe à sa taille pour éviter les fuites et apprendre à la mettre correctement. Ensuite, il faut respecter quelques règles d’hygiène de base. Maurane conseille de l’acheter en pharmacie et de privilégier « les transparentes en silicone chirurgical. Ensuite, il suffit de bien se laver les mains, de la vider régulièrement et de la rincer. A la fin de mon cycle, je la stérilise environ 10 minutes dans de l’eau bouillante. » « Bien sûr le risque zéro n’existe pas, conclut Lucile. Mais c’est comme pour tout le reste, il suffit d’être responsable. » L’étude recommande de ne pas porter tampons et coupes menstruelles plus de six heures d’affilée.