POLEMIQUEVers une «clause d'exemption» dans la loi sur les vaccins obligatoires

Vaccins obligatoires: Le gouvernement fait machine arrière et envisage une «clause d'exemption»

POLEMIQUELes familles qui seraient opposées à la vaccination obligatoire de leur enfant contre onze nouvelles maladies pourraient bénéficier d'une dispense...
20 Minutes avec agence

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Après avoir annoncé que le nombre de vaccins infantiles obligatoires passerait de trois à onze, le gouvernement assouplit sa position face à la polémique. Il a annoncé ce jeudi son intention de créer une « clause d’exemption », afin de permettre aux parents qui refusent de faire vacciner leur enfant de se soustraire à cette obligation.

La loi sur le sujet, qui doit être proposée au plus tard début 2018, devrait comprendre un chapitre allant dans ce sens.

« Si vraiment des familles s’opposent absolument… »

« Nous travaillons sur une clause d’exemption, c’est-à-dire si vraiment des familles s’opposent absolument, nous essaierons de leur permettre d’éviter la vaccination. C’est compliqué juridiquement », a ainsi déclaré à RTL la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

La ministre envisage de travailler sur « un texte qui permet de régler la mise en œuvre pratique de cette obligation » et rappelé que les huit vaccins concernés devrait être obligatoires « à partir de janvier ».

Afin de défendre la future mesure, elle a notamment déclaré : « Il y a des morts inutiles aujourd’hui. C’est inadmissible que des jeunes de moins de 25 ans meurent de méningites ou de rougeoles dans notre pays. »

Huit nouveaux vaccins obligatoires

Pour rappel, aujourd’hui, les seuls vaccins obligatoires chez les enfants sont ceux contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.

Le ministère de la Santé compte ajouter à la liste huit vaccins jusqu’ici seulement recommandés, et destinés à protéger les plus jeunes : le vaccin contre la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae, le pneumocoque et le méningocoque C.