SOCIETEMigrants: Pas de centre d'accueil d'urgence à Calais, selon Collomb

Migrants: «Il n'y aura pas de centre» d'accueil d'urgence à Calais, selon Collomb

SOCIETELe ministre de l'Intérieur ne veut pas répéter «les précédents de Sangatte»...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C'est non. Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a affirmé qu'il n'y aura pas d'installation de centre d'accueil d'urgence à Calais pour les migrants, dans un entretien au quotidien calaisien Nord Littoral à paraître vendredi.

"Si nous créons un centre sur place, il sera rapidement débordé et nous ne pourrons pas faire face à cette situation. Les précédents de Sangatte et du campement de la Lande en attestent", a affirmé le ministre de l'Intérieur. "Je me méfie des centres qui se disent prêts à accueillir des migrants pour seulement quelques jours et qui finalement durent dans le temps", a-t-il ajouté.

Ouvert en 1999, le centre de Sangatte, près de Calais, avait rapidement été en surcapacité, avec près de 2.000 personnes contre 800 prévues quelques semaines avant sa fermeture en septembre 2002. Près de 7.000 personnes avaient été évacuées en octobre lors du démantèlement de la "Jungle" de Calais, gigantesque campement apparu au printemps 2015.

«Renforcer la sécurité»

Onze associations ont défendu mercredi devant le tribunal administratif de Lille les droits fondamentaux des migrants de Calais, demandant la construction d'un centre d'accueil local.

Par ailleurs, "nous allons renforcer la sécurité avec l'arrivée de deux compagnies de forces mobiles supplémentaires pour éviter que de nouveaux campements ne se forment", a indiqué Collomb. Il veut également négocier des accords avec les pays africains pour faire cesser les flux de migrants.

Le ministre veut également étendre l'éclairage sur l'autoroute A16, "cela coûte cinq millions d'euros car il est nécessaire de poursuivre les travaux qui ont permis d'éclairer une partie de la route au niveau de l'accès au tunnel sous la Manche et qui ont coûté déjà 2,7 millions d'euros que les Britanniques ont financés". Le ministre est attendu à Calais vendredi où il doit rencontrer les élus, les forces de l'ordre ainsi que les représentants du monde économique et associatif.