La décision est tombée. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon a décidé ce mardi après-midi de remettre en liberté les époux Jacob et de les placer sous contrôle judiciaire.
aC’est donc un camouflet pour le parquet général qui avait requis un peu plus tôt dans la journée le maintien en détention du grand-oncle et de la grand-tante du petit Grégory.
« La chambre de l’instruction a entendu nos arguments sur l’absence, voire l’inexistence des charges », a déclaré devant la presse Me Stéphane Giuranna, qui défend Marcel Jacob, 72 ans. A l’énoncé de l’arrêt, ce dernier a eu « une réaction de joie », a ajouté son avocat.
Interdiction de parler à la presse et obligation de résider séparément dans un lieu secret
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon a émis deux conditions à la remise en liberté des époux Jacob : l’interdiction de parler à la presse et l’obligation de résider séparément dans deux lieux tenus secrets.
Les deux septuagénaires ont été mis en examen la semaine dernière pour enlèvement, séquestration suivie de mort et placés en détention. Ils n’avaient jamais été inquiétés jusqu’alors même si leurs noms apparaissaient au fil des 12.000 pièces du dossier.
« Nous avons perdu une bataille, pas la guerre », confie l’avocat des époux Villemin
« C’est une rude déception, confie Me Thierry Moser, avocat des époux Villemin à 20 Minutes. Nous avons perdu une bataille. Pas la guerre. » « Le combat continue. Je suis plus déterminé que jamais. J’espère que cette désagréable péripétie pourra être revue et corrigée ».
L’arrestation surprise de Marcel et Jacqueline Jacob, la semaine dernière dans les Vosges, a relancé l’affaire, jamais élucidée depuis la découverte du garçon de quatre ans, pieds et poings liés dans les eaux de la Vologne, le 16 octobre 1984.