Manche: Un surfeur attaqué par un requin au large des côtes anglaises? Les spécialistes sont sceptiques
FAITS DIVERS•Le requin d'un mètre aurait attaqué le surfeur au large des côtes anglaises mais les spécialistes sont très sceptiques...20 Minutes avec agence
Un surfeur de 30 ans affirme avoir récemment été attaqué par un requin dans la Manche, au large des côtes anglaises.
L’histoire a été relayée « par tous les médias anglais » ces derniers jours, rapporte Ouest-France. Si les faits sont avérés, il s’agirait de la toute première attaque de requin dans ce secteur.
Un requin « d’un mètre »
Comme chaque matin, Rich Thompson surfait au large des côtes de Bantham, une petite bourgade du sud-ouest de l’Angleterre. Passionné de surf, ce jeune professeur « a pris l’habitude de pratiquer avant de rejoindre sa classe », relate Ouest-France.
Mais ce matin-là, le sportif aguerri affirme avoir fait une rencontre inhabituelle avec un requin d’un mètre. « Je me suis retourné et j’ai vu ce petit requin s’accrocher avec sa mâchoire à ma cuisse et tortiller sa tête dans tous les sens », a expliqué Rich Thompson à la BBC.
Pour se défaire de l’emprise du squale, l’homme lui a frappé la tête. Le surfeur s’en tire avec des blessures superficielles.
Une main tailladée
« Ma main a été tailladée. J’avais une coupure assez importante d’environ sept centimètres. Je suis rentré à la maison et j’ai dit à ma femme que j’étais en retard parce que j’avais été mordu par un requin. Elle m’a répondu : "Mais oui, bien sûr !" avec humour, mais là je ne rigolais pas », relate Rich Thompson.
Les spécialistes évoquent la piste d’une émissole
Certains pensent que le surfeur a fait la rencontre d’une émissole. Il s’agit d’un petit requin allongé, dont le régime alimentaire est fait de mollusques et de crustacés.
Pourtant, cet animal ne s’en prend jamais à l’homme : « Ce genre d’animal a peur de nous et prend la fuite dès qu’il nous aperçoit » note Alexandra Rohr, chargée de mission à l’Association pour l’étude et la conservation des sélaciens (APECS).
Ces émissoles « n’ont pas de dents pointues et vivent au fond de la mer pour pouvoir se nourrir », poursuit la spécialiste.
« La Manche est peuplée de nombreuses espèces : le requin-hâ, le requin-pèlerin, le requin-taupe… Mais il n’y a jamais eu d’attaques de requins dans cette région. Pourquoi ne s’agirait-il pas d’un phoque ? », se demande Alexandra Rohr dans Ouest-France.
Un canular ?
Bernard Seret, grand spécialiste français des requins, n’y croit pas non plus et penche pour un canular.
De quoi rassurer tous les futurs vacanciers qui pourront se baigner en toute tranquillité dans la Manche sans craindre de revivre Les dents de la mer.