LIBERATIONThierry Frezier a foulé le sol français

L’ex-otage Thierry Frezier, enlevé au Tchad, est arrivé en France

LIBERATIONLe dernier enlèvement au Tchad remontait à novembre 2009…
Manon Aublanc avec AFP

Manon Aublanc avec AFP

Thierry Frezier, ex-otage français enlevé en mars au Tchad et libéré le 6 mai au Soudan voisin, est arrivé en France ce mercredi matin, a appris l’AFP de source aéroportuaire.

Son avion en provenance de la capitale tchadienne N’Djamena s’est posé peu avant 6 heures à l’aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle. Thierry Frezier, 60 ans et travaillant pour une compagnie minière, a voyagé en compagnie de son employeur, a précisé cette source. Il n’a pas fait de déclaration à son arrivée, a-t-elle ajouté.

Les ravisseurs ont été « virulents » mais l’ont bien traité

Il a été accueilli à sa descente d’avion par la « cellule de crise et de soutien du ministère des Affaires étrangères » et sa compagne. Il devait ensuite se rendre à l’hôpital militaire Bégin, pour un « examen de routine », a-t-elle détaillé. Lundi, devant la presse à N’Djamena, le ressortissant français a expliqué que ses ravisseurs avaient été « virulents » les premiers jours mais qu’ils l’avaient bien traité par la suite. Il dit avoir perdu « douze kilos ».

Thierry Frezier avait été enlevé le 23 mars dans le sud-est du Tchad, dans une localité à 50 km de Goz Beida, à 200 km au sud d’Abéché. Le lendemain, les autorités tchadiennes avaient annoncé qu’il se trouvait au Soudan. Selon un responsable du Service national du renseignement et de la sécurité (NISS) soudanais, le Français a été libéré grâce aux efforts coordonnés des services de renseignements du Soudan, du Tchad et de la France.

Le Tchad, un des QG de la force antiterroriste française

Quatre ravisseurs, repérés le jour de sa libération à Koutoum (ou Kutum) dans la région du Nord-Darfour au Soudan, ont été arrêtés, a assuré lundi le ministre tchadien de la Sécurité, Ahmat Mahamat Béchir. Le ministre n’a pas précisé si les ravisseurs étaient tchadiens ou soudanais, évoquant « des gens qui vivent le long de la frontière ».

Le dernier enlèvement d’un Français au Tchad remontait à novembre 2009, par un groupe soudanais du Darfour. Il avait été libéré après trois mois de détention. Le Tchad est un des principaux alliés de la France dans la lutte contre le terrorisme. Il héberge à N’Djamena le QG de la force antiterroriste française Barkhane, qui mène avec 4.000 hommes des opérations dans cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso).