LIBÉRATIONTchad: Libération d’un otage français

Tchad: L'otage français enlevé en mars a été libéré, annonce l'Elysée

LIBÉRATIONIl ne reste plus qu'un seul Français otage dans le monde...
Manon Aublanc avec AFP

Manon Aublanc avec AFP

Un Français qui avait été pris en otage en mars au Tchad, puis emmené par ses ravisseurs au Soudan, a été libéré ce samedi, après une opération menée en coordination avec les services de renseignement tchadien et français, ont indiqué des responsables soudanais.

« Le traitement a été très bon, je n’ai rien à dire de ce côté-là. Donc je n’ai pas à me plaindre, dans mon malheur j’ai eu un peu de bonheur », a-t-il déclaré lors d’une brève déclaration à la presse à l’aéroport international de Khartoum. « Je tiens tout particulièrement à remercier le gouvernement soudanais, les autorités civiles et militaires qui ont pu permettre ma libération », a ajouté l’ex-otage.

Une libération réalisée « en coordination avec les services de renseignement français et tchadien »

Un responsable du Service national du renseignement et de la sécurité (NISS) soudanais, Mohammed Hamid, a annoncé de son côté que l’ex-otage serait remis à l’ambassade de France à Khartoum. Selon lui, le Français a été libéré grâce aux efforts coordonnés des services de renseignements du Soudan, du Tchad et de la France. « Une opération pour le libérer a été lancée en coordination avec les services de renseignement français et tchadien ». Thierry Frezier avait été enlevé le 23 mars dans une localité située à 50 km de Goz Beida, à 200 km au sud d’Abéché, dans l’est du Tchad. Mais dès le lendemain, les autorités tchadiennes avaient annoncé que l’otage français se trouvait au Soudan.

En annonçant sa libération, la présidence française a félicité « l’ensemble des acteurs impliqués pour donner une heureuse issue à cet enlèvement ». Selon un responsable du ministère soudanais des Affaires étrangères, Khaled Al-Kalas, l’ex-otage a été emmené après son rapt dans la région en conflit du Darfour (ouest du Soudan), où il a été libéré. Les responsables soudanais et français ont affirmé qu’aucune rançon n’avait été payée pour sa libération.

Christian Bec, le chargé d’affaires de l’ambassade de France à Khartoum, a déclaré de son côté : « Nous nous félicitons en particulier du fait que cette libération s’est déroulée sans la remise de rançon ». Le dernier enlèvement d’un Français au Tchad remontait à novembre 2009, par un groupe soudanais du Darfour. Il avait été libéré après trois mois de détention.