Université: Le tirage au sort des étudiants autorisé par une circulaire
EDUCATION•Sont concernées les filières dites « sous tension »…Manon Aublanc avec AFP
Une circulaire publiée ce jeudi par le gouvernement autorise le tirage au sort pour l’affectation des étudiants à l’entrée à l’université, lorsque la demande dépasse les capacités d’accueil.
« Pas de dialogue » selon les organisations étudiantes
Le tirage au sort, dénoncé par les organisations étudiantes et les présidents d’université, se pratique depuis plusieurs années dans des filières dites « en tension » dans un flou juridique qui mène parfois à des contestations en justice. Le problème se pose avec d’autant plus d’acuité que les facs font face depuis plusieurs années à un boom du nombre d’étudiants. Les filières « en tension » sont celles qui reçoivent des demandes d’inscription dépassant leurs capacités d’accueil et sont, suivant les années, le droit, la psychologie, la Paces (première année de médecine) et Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives). Le tirage au sort en première année de licence ou en Paces est acté « en catimini » à quelques jours du second tour de l’élection présidentielle, « sans dialogue » avec les organisations étudiantes, déplore dans un communiqué la Fage, première d’entre elles.
Une circulaire parue jeudi au Bulletin officiel de l’Education nationale détaille différents critères selon lesquels doivent être pris en compte les étudiants qui demandent à s’inscrire en licence ou Paces sur le portail Admission post-bac (APB). On tient ainsi compte notamment du rang de leur vœu, des étudiants qui sont mariés, pacsés… Si après la prise en compte de plusieurs critères il reste des candidats « ayant un même ordre de priorité », un tirage au sort est effectué, précise le texte. Un arrêté sur le tirage au sort avait été envisagé en janvier, mais il n’avait finalement pas été promulgué. L’année dernière le tirage au sort avait laissé sur le carreau 800 postulants en Staps. Le code de l’éducation interdit la sélection à l’entrée à l’université pour les filières dites « libres », c’est-à-dire « non sélectives ».