HOMMAGEAttentat des Champs: L'hommage poignant du compagnon du policier tué

VIDEO. Attentat sur les Champs-Elysées: L'hommage poignant et digne du compagnon du policier tué

HOMMAGEEtienne, le compagnon de Xavier Jugelé a pris la parole lors de la cérémonie d'hommage, ce mardi matin…
Oihana Gabriel

Oihana Gabriel

L'essentiel

  • Xavier Jugelé a été tué dans un attentat revendiqué par Daesh jeudi 18 avril sur les Champs-Elysées
  • Ce mardi, un hommage national a été rendu à sa mémoire
  • Son compagnon, Etienne, a pris la parole pour rendre hommage au policier et à l'homme

Digne, apaisé et poignant. Etienne, le compagnon de Xavier Jugelé a rendu un hommage vibrant à l’homme qui partageait sa vie.

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« Je souffre sans haine »

Etienne Cardiles a raconté la journée de jeudi, dernière journée de Xavier Jugelé, son compagnon. Il a été tué lors d’une attaque revendiquée par Daesh.

« Xavier, jeudi matin comme de coutume je suis parti travailler et tu dormais encore. Nous avons parlé de notre voyage. Tu as pris ton service à 14h. Tes camarades et toi avez reçu de rejoindre le commissariat du 8e. On t’a désigné comme point de stationnement le 102 avenue des Champs-Elysées. Ce type de mission te plaisait. Parce que c’était la France, la culture que vous protégiez. A cet instant et cet endroit le pire est arrivé. Tu as été emporté sur le coup, j’en remercie ta bonne étoile. Je suis rentré le soir sans toi. »

Il a partagé sa douleur. « Cette douleur m’a donné le sentiment d’être plus proche que jamais de tes camarades qui souffrent, comme toi silencieusement, comme moi silencieusement. Pour ce qui me concerne, je souffre sans haine », a déclaré M. Cardiles, empruntant cette formule à Antoine Leiris dont la femme est morte lors de l’attentat du 13 novembre au Bataclan, le laissant seul avec un fils de 17 mois.

« Vous n’aurez pas ma haine »

Son compagnon poursuit sur l’attachement de Xavier Jugelé à sa mission. Cette disparition lui a rappelé cette formule « généreuse et guérisseuse » d’Antoine Leiris qui avait écrit après la mort de sa femme dans les attentats du Bataclan : « Vous n’aurez pas ma haine. Cette haine ne correspond en rien à ce qui faisait battre ton cœur. Parce que l’intérêt de tous faisait partie de tes convictions. On ne devient policier ou gendarme que par choix. D’aider les autres et de protéger et de lutter contre les injustices. Cette vision noble régulièrement mise à mal. Cette force est instituée pour l’avantage de tous. C’était la vision que nous partagions de cette profession. Mais une facette seulement. »

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« Un monde de culture et de joie »

Il évoque aussi l’homme derrière le policier, épris de culture, de cinéma et d’anglais. Un homme qui n’avait pas peur d’enchaîner cinq séances de cinéma en VO… « L’autre facette de l’homme était un monde de culture et de joie où la culture et le cinéma prenaient une immense part. Tu enchaînais les concerts, Céline Dion était ton étoile, Zazie, Madonna, Britney Spears et tant d’autres visaient vibrer nos fenêtres. Aucune expérience culturelle n’était évitée. Une vie de joie et d’immenses sourires où l’amour et la tolérance régnaient en maître. Cette vie de star tu la quittes comme une star.

Il évoque le sentiment de culpabilité des policiers

« Je voudrais dire à tous tes camarades combien je suis proche d’eux. A ta hiérarchie policière combien j’ai vu la sincérité dans ses yeux et l’humanité dans ses gestes. A tous ceux qui luttent pour éviter ces événements que je connais leur sentiment d’échec et leur culpabilité et qu’ils doivent continuer à lutter pour la paix ».

« Gardons la paix »

C’est sur un message d’apaisement que ce policier clôt son discours. « Tu vas rester dans mon coeur pour toujours. Je t’aime. Restons tous dignes et veillons à la paix et gardons la paix », a-t-il conclu, avant le discours du président de la République François Hollande.