TERRORISMESalah Abdeslam toujours muet lors de sa dernière audition

Attentats du 13 novembre: Salah Abdeslam toujours muet lors de sa dernière audition

TERRORISMELe seul survivant du commando de djihadistes refuse encore de s’exprimer sur ce qu’il s’est passé…
Laure Gamaury

Laure Gamaury

C’était son quatrième interrogatoire par le juge antiterroriste depuis son arrestation. Salah Abdeslam, seul membre encore en vie du groupe de terroristes, qui a attaqué Paris et Saint-Denis le soir du 13 novembre 2015, refuse toujours de répondre aux questions des autorités.

Le suspect-clé de ces attentats qui ont fait 130 morts, « a été extrait ce matin de sa prison » pour une audition au palais de justice ce matin, d'après une source, qui confirme une information de LCI.

Il est le détenu le plus surveillé de France, avec une vidéosurveillance 24 heures sur 24.

Il se mure dans le silence depuis son arrestation

Salah Abdeslam, arrêté en Belgique le 18 mars 2016 à Molenbeek, en banlieue de Bruxelles, et mis en examen en France le 27 avril, après son transferrement, est toujours resté muet. Après avoir gardé le silence lors d'un bref interrogatoire en mai 2016, il avait refusé d'être extrait de sa cellule en juillet puis avait écouté en silence les quelque 150 questions du juge Christophe Tessier en septembre, selon une source proche du dossier.

Des zones d'ombre entourent encore son rôle exact le soir du 13 novembre 2015 et durant les mois qui ont précédé les attentats parisiens. Les investigations montrent qu'il a déposé les trois kamikazes qui se sont fait exploser à proximité du Stade de France, au nord de Paris, le soir des attaques, avant d'abandonner une ceinture explosive, laissant penser qu'il devait lui aussi mener une attaque suicide.

Proche du Belgo-Marocain Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attaques, il a aussi eu un rôle de logisticien, louant des véhicules et des planques en région parisienne. Il est également soupçonné d'avoir convoyé à travers l'Europe dix jihadistes venus des zones de combat irako-syriennes et pour la plupart soupçonnés d'être impliqués dans les tueries de Paris et de Bruxelles du 22 mars 2016 (32 morts), selon des éléments de l'enquête dont a eu connaissance l'AFP.