CRISE SOCIALEGrève en vue pour la compagnie Hop !

Les hôtesses et stewards de Hop ! appelés à la grève vendredi et samedi

CRISE SOCIALELa compagnie vise un retour à l'équilibre en 2017...
Manon Aublanc avec AFP

Manon Aublanc avec AFP

Les hôtesses et stewards de Hop ! sont appelés à la grève vendredi et samedi par les trois syndicats représentatifs de personnels navigants (SNPNC-FO, Unac et CGT), inquiets pour l’avenir de la compagnie, filiale domestique d’Air France, selon un communiqué intersyndical publié ce mercredi.

Le mouvement, doublé d’un préavis de plusieurs syndicats au sol, s’annonce « très suivi », selon le SNPNC-FO. La compagnie, qui assure 600 vols quotidiens vers 50 escales, communiquera jeudi à 10 heures ses prévisions de trafic.

Quelque 243 postes supprimés à la création de Hop !

Les trois syndicats demandent notamment « des garanties sur leur emploi au sein du groupe » Air France. Ils affirment que leurs emplois sont « menacés par une mauvaise gestion des effectifs » des pilotes, qui partent vers Air France, et « une perte constante d’activité depuis 2012 », de l’ordre de 30 %. La compagnie Hop ! vise un retour à l’équilibre financier en 2017. Elle doit faire face à la concurrence du train à grande vitesse et de compagnies aériennes low cost sur certaines liaisons. Elle a notamment fermé en juillet 2016 sa ligne Paris-Strasbourg à cause de la mise en service de la LGV Est.

A la tête d’une flotte d’une centaine d’appareils, cette filiale d’Air France est née en 2013. Mais la fusion des trois compagnies de transport régional d’Air France (Brit’Air, Régional et Airlinair) n’est effective que depuis un an. Elle a entraîné la suppression de 245 postes sur un total d’environ 3.400 équivalents temps plein. « Un an après la fusion, les accords ne sont toujours pas harmonisés et les conditions de travail se dégradent. Les alertes sur les risques psychosociaux au CHSCT se multiplient », ajoute l’intersyndicale des Personnels navigants et commerciaux (PNC). Les syndicats appellent les PNC à manifester devant le siège social de Hop ! à Rungis vendredi à partir de 10 heures.

Selon elle, « la direction tente d’imposer des conditions 'low-cost', en s’acharnant à négocier systématiquement par le bas ». « Les PNC HOP ! ne seront pas spectateurs de la dissolution de leur compagnie et refusent l’anéantissement de leurs efforts de ces dernières années », prévient l’intersyndicale. Les syndicats demandent « le maintien de la flotte à son niveau actuel » et « des mesures concrètes et rapides sur l’amélioration des conditions de travail » car « entre PDV (plan de départs volontaires, NDLR) et réorganisation, les salariés n’en peuvent plus ».