FAITS DIVERSSaisie de 237 kilos de cocaïne saisis sur un voilier en feu en Polynésie

Polynésie: Saisie de 237 kilos de cocaïne saisis sur un voilier en feu

FAITS DIVERSDeux ressortissants espagnols ont été arrêtés...
Illustration de cocaïne.
Illustration de cocaïne. - C. Villemain / 20 Minutes
20 Minutes avec AFP

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Le voilier, en flammes, s’est échoué sur le récif de l’atoll de Faaite, en Polynésie française. A bord, deux cent trente-sept kilos de cocaïne ont été saisis vendredi, a annoncé mardi le procureur de la République dans cette collectivité d’outre-mer.

En provenance d’Amérique Latine, le Cayenna 3, battant « pavillon étranger », a heurté, dans la nuit de mardi à mercredi dernier, la barrière de corail pour une raison indéterminée. Puis le voilier a pris feu, probablement après avoir été embrasé par ses deux occupants, des ressortissants espagnols âgés d’une quarantaine d’années.

Deux trafiquants présumés arrêtés

Le lendemain, des habitants de ce petit atoll de l’archipel des Tuamotu ont découvert dans les décombres du navire des dizaines de ballots de cocaïne pour un poids total de 237 kilos. Les deux trafiquants présumés avaient pris la fuite. Ils ont été arrêtés, samedi matin à Papeete, alors qu’ils s’apprêtaient à débarquer d’un cargo assurant la liaison entre les Tuamotu et Tahiti.

Le voilier « devait avoir pour destination la Nouvelle-Calédonie. Mais il est plus vraisemblable que la destination finale était l’Australie », a indiqué Hervé Leroy.

La Polynésie française, voie maritime empruntée par les trafiquants

Les deux mis en cause ont déclaré en garde à vue qu’ils ignoraient que de la drogue se trouvait à bord. « Ce que je peux dire, c’est que les éléments recueillis au cours de l’enquête permettent d’établir que ces dénégations sont stériles », a précisé le procureur de la République.

Cette saisie intervient après celles d’1,4 tonne réalisées coup sur coup en janvier, sur deux catamarans. Ce qui « confirme que la Polynésie française est une voie maritime empruntée régulièrement par les trafiquants », a ajouté Hervé Leroy. « Au regard de la superficie » de la ZEE polynésienne, déplore le procureur, « les moyens humains et matériels font défaut, tant au parquet qu’au niveau des enquêteurs ».

De la drogue non destinée au marché local

Mardi soir, les deux ressortissants espagnols ont été présentés à un juge d’instruction de Papeete en vue de leur mise en examen. Le parquet a demandé leur placement en détention provisoire. Le dossier pourrait être traité en Polynésie et non être transféré à la Juridiction interrégionale spécialisée de Paris, comme ce fut le cas lors des saisies de janvier.

La cocaïne n’était pas destinée au marché local, a précisé le colonel Pierre Caudrelier, le commandant de la gendarmerie en Polynésie. « C’est l’ice - la méthamphétamine - ici qui fonctionne », a-t-il dit. Une drogue de synthèse qui « préoccupe grandement » les autorités, de nombreuses affaires ayant vu le jour ces derniers mois.