TERRORISMEGhlam visé par la justice algérienne avant l'attentat déjoué à Villejuif

Attentat déjoué à Villejuif: Sid Ahmed Ghlam ciblé par la justice algérienne 4 mois avant les faits

TERRORISMEL'information est apparue dans des éléments transmis par la justice algérienne et récemment versés à l’enquête menée à Paris par les juges d’instruction...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Sid Ahmed Ghlam, suspect numéro un de l’attentat avorté de Villejuif en avril 2015, est également visé par une enquête judiciaire et un mandat d’arrêt en Algérie pour activités terroristes depuis décembre 2014, a appris l’AFP vendredi de sources proche du dossier et judiciaire.

L'information est apparue dans des éléments transmis par la justice algérienne et récemment versés à l’enquête menée à Paris par les juges d’instruction, ont expliqué ces sources.

Signalé aux services de renseignement français en novembre 2014

L’attentat prévu dans une église de Villejuif n’avait pas été commis mais une professeure de fitness de 31 ans, Aurélie Châtelain, avait été retrouvée morte, tuée par balle, dans son véhicule garé dans cette commune du Val-de-Marne.

Sid Ahmed Ghlam, étudiant à Paris âgé de 22 ans au moment des faits, avait lui-même appelé les secours, blessé par balle, avant que la police ne découvre son arsenal. L’enquête montre qu’il était probablement missionné ce jour-là depuis la Syrie pour commettre un attentat, en visant une église. Il est mis en examen pour assassinat terroriste en France et écroué.

Arrivé dans le pays en 2009 pour ses études, alors qu’une partie de sa famille vivait à Saint-Dizier (Haute-Marne), Ghlam avait été signalé aux services de renseignement français en novembre 2014, après des confidences de son petit frère à son instituteur. Il avait ensuite été contrôlé à l’aéroport de Roissy le 3 février 2015, au départ d’un vol pour Istanbul, d’où il était revenu dix jours plus tard. Il ne faisait pas l’objet d’une enquête judiciaire en France.

Un mandat d’arrêt pris contre Ghlam

D’après les documents remis par la justice algérienne à l’enquête française, un juge d’instruction du tribunal de Tiaret, ville natale de Ghlam, avait pris un mandat d’arrêt contre le jeune homme le 25 décembre 2014 pour « appartenance à un groupe terroriste actif à l’étranger », explique une source proche du dossier à l’AFP. Sur le document apparaît son statut d'« étudiant » à la « faculté de la Sorbonne » à Paris, précise la même source.

D’après ces éléments, des renseignements étaient parvenus le 17 décembre à la justice algérienne sur le départ d’un jeune homme originaire de Tiaret vers la zone irako-syrienne pour rejoindre l’organisation djihadiste de l'Etat islamique (EI), raconte aussi la source. Ce suspect apparaissait en lien direct avec Sid Ahmed Ghlam.