VOUS TEMOIGNEZ.«Les pompiers sauvent des vies sans attendre d'applaudissements»

«Les pompiers sauvent des vies sans attendre d'applaudissements»

VOUS TEMOIGNEZ.Les pompiers traversent une période difficile. Nos internautes les soutiennent et rendent hommage à leur action...
Tristan Lescot

Tristan Lescot

Humains, si humains. Héros du quotidien, intervenant sur des terrains très risqués, les pompiers se sont mis en grève mardi dernier et ont manifesté à Paris. Ils ont dénoncé, pêle-mêle, la précarisation de leur emploi, la politique d’austérité budgétaire et les actes d’incivilité dont ils sont de plus en plus victimes. La baisse de leurs effectifs et le manque de reconnaissance des pouvoirs publics sont également l’objet de leurs inquiétudes. Dans cette recherche de gratitude, les soldats du feu peuvent compter sur nos internautes. Leurs hommages à leur courage, à leur professionnalisme et à leur humanité ont afflué sur notre page Facebook.

« Vous méritez mieux et on a tous besoin de vous »

Barbara leur est profondément reconnaissante : « Ici, quand on en a eu besoin, ils ont toujours été là, toujours, ils sont venus sans penser s’ils allaient s’en sortir ou pas (…) Ils sauvent des vies sans attendre des applaudissements. » Ils sont nombreux, comme Marie, à leur devoir la vie : « À l’âge de 17 ans j’ai eu un grave accident de voiture. Nous avons atterri sur le toit, j’étais coincée la tête dans la terre, les pompiers sont arrivés très rapidement, avec ambulances, hélicoptère… L'un d'eux est venu s’allonger à mes côtés jusqu’à ce que les autres puissent me sortir de sous la voiture, il m’a parlé tout le long et grâce à lui je n’ai pas eu peur une seule fois. » Danielle a tenté de se suicider suite à une dépression, elle ne doit son salut qu’à leur « efficacité » et elle peut continuer, aujourd’hui, à profiter de ses onze petits-enfants. C'est grâce à l’intervention des soldats du feu que Sandy, alors jeune enfant, a survécu à un terrible accident de la route. Son seul regret ? Ne pas leur avoir dit un énorme « merci ! » Elle est à fond derrière leur mouvement : « Ne lâchez rien, vos revendications sont plus que justifiées, vous méritez mieux et on a tous besoin de vous. »

« Une grande amitié est née »

Un soutien dont Kévin ne retirerait aucun mot d’autant que sa grave mésaventure a marqué les débuts d’une belle amitié : « J’ai eu un très grave accident de voiture il y a bientôt 7 ans. Un camion m’est rentré dedans. Plus d’un an d’hôpital en réeducation et longue période de coma profond. Aujourd’hui, j’ai encore des traces physiques de l’accident et des déficiences encore présentes. Je vais encore voir régulièrement les pompiers qui m’ont sauvé ce jour. Une grande amitié est née. »

Virginie pose un regard tout aussi attendrissant sur ces sauveteurs professionnels : « Il y a 17 mois, les pompiers ont sauvé mon fils alors âgé de 2 mois qui s’étouffait. Je me souviens que le pompier avait été d’une douceur infinie pour libérer les voies respiratoires de mon bébé et de mon soupir de soulagement quand celui-ci s’est mis à crier. »

Koryn a retrouvé, 3 ans après et par un heureux hasard, le pompier qui a aidé son bébé âgé de quelques semaines. Dans le toubillon de la vie, elle a enfin « pu lui dire merci car il avait su trouver les mots pour [me] calmer ».

Mon pompier, ce héros

Christelle est infirmière de nuit et côtoie les soldats du feu au quotidien. Elle « reste admirative de ces hommes et femmes qui, avec si peu de matériel sauvent des vies chaque jour. Admirative de la diversité de leurs missions allant de la simple chute au terrible accident de voiture en passant par l’arrêt cardiaque. Admirative de leur capacité à gérer chacune de ces situations dans des conditions parfois épiques. »

La conclusion de Barbara n’est hélas pas aussi rose : « Mon soutien inconditionnel aux pompiers. Dommage que valeur, respect et amour ne comptent pas dans un CV ni pour le salaire. » Pourtant, à celles et ceux rêvant encore du métier, en dépit des difficultés, Emidebo a un message. Sa fille de 4 ans rêve de devenir pompier et après un courrier adressé aux pompiers de sa ville, elle aura l’honneur de prochainement visiter la caserne : « autant vous dire comme elle est fière. » Mon pompier, ce héros.