JUSTICELa propriétaire de 3.400 animaux empaillés jugée à Caen

Caen: La propriétaire de 3.400 animaux empaillés jugée en appel

JUSTICECette septuagénaire normande était dans l’incapacité de fournir les documents prouvant l’origine vérifiée d’une cinquantaine d’animaux protégés empaillés…
20 Minutes avec agence

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Une habitante d’Avranches (Manche) âgée de 76 ans comparaît devant la cour d’appel de Caen (Calvados) ce lundi pour « détention et cession non autorisées d’espèce animale non domestique et protégée ».

En première instance, celle qui était jugée pour la possession de 3.389 animaux empaillés avait été condamnée à une amende de 10.000 euros ainsi qu’au versement de 7.500 euros à trois associations qui s’étaient constituées parties civiles.

Le commerce des animaux rares réglementé

Comme le raconte Le Parisien, pendant une soixantaine d’années, la Normande et son mari se sont en effet constitué une incroyable collection à faire pâlir d’envie les amateurs de taxidermie : près de 3.000 oiseaux, dont 1.200 colibris, mais aussi différents insectes, poissons ou mammifères.

Mais plusieurs dizaines de ces animaux empaillés seraient en fait des espèces protégées pour lesquels la septuagénaire n’a pas pu fournir de documents prouvant qu’elle n’avait pas enfreint la convention de Washington, qui régit le commerce des animaux rares, que ces derniers soient morts ou vivants.

Tigres, pandas roux et loups du Canada

Les faits qui sont reprochés à l’accusée ont été révélés lorsqu’après le décès de son époux, la taxidermiste a souhaité se défaire sa collection au caractère unique. Une vente aux enchères était prévue en avril 2013 à l’hôtel Drouot à Paris. Les spécialistes estimaient alors la valeur des milliers d’animaux empaillés entre 800.000 et 1,5 million d’euros. Mais les tigres, pandas roux et autres loups du Canada ont attiré l’attention des autorités.

L’expert qui avait conseillé la propriétaire de la collection avait d’ailleurs lui aussi été condamné à une amende en première instance. Les animaux empaillés aux origines suspectes avaient, eux, été saisis par la justice.