Grève des contrôleurs aériens: Une trentaine de vols annulés à Roissy
MOBILISATION•A Orly, « 25 % » des vols en provenance ou à destination du sud et de l’ouest du pays devaient être annulés...20 Minutes avec AFP
Ce lundi marque le début d’une semaine de grève des contrôleurs aériens initiée par l’Unsa, troisième syndicat chez les aiguilleurs. Une trentaine de vols étaient annulés à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, peu touché par cette grève, prévue pour durer jusqu’à vendredi, a appris l’AFP de sources aéroportuaires. A Roissy, selon une première estimation établie en début de matinée, trente-six vols devaient être annulés sur l’ensemble de la journée, sur un total de « 1.000 et quelques vols », a précisé une source aéroportuaire.
Pas d’annulation à chaud
Il n’y a pas eu d’annulation à chaud et « aucun retard significatif » constaté, a-t-elle ajouté. A Orly, « 25 % » des vols en provenance ou à destination du sud et de l’ouest du pays devaient être annulés, un quota conforme aux chiffres annoncés par la Direction générale l’Aviation civile (DGAC), a indiqué une autre source.
En prévision de ce mouvement, la DGAC avait recommandé aux compagnies de réduire cette semaine de 25 % à 33 % leurs vols survolant ou desservant le sud et l’ouest du pays.
Les aéroports de la région parisienne et « du sud et de l’ouest » concernés
Par conséquent, les vols « en provenance et à destination » de Roissy, Orly, Beauvais et les « aéroports du sud et de l’ouest » seront « notamment concernés », précise l’Aviation civile à l’issue d’une réunion de conciliation infructueuse sur l’organisation du temps de travail dans les centres de contrôle de Brest, Bordeaux et Aix-en-Provence.
Air France a indiqué qu’elle assurerait 100 % de ses vols long-courrier, 99 % sur le moyen-courrier et plus de 80 % des liaisons intérieures. La compagnie n’exclut pas des retards. Pour sa part, EasyJet a annulé 38 vols prévus ce lundi.
Près d’une semaine de grève
Le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, a aussitôt « condamné » dans un communiqué les « raisons largement incompréhensibles » de ce mouvement, qui « prend le risque de nourrir l’opprobre contre le service public en général et les contrôleurs aériens en particulier ».
L’Unsa, qui rassemble environ 20 % des quelque 4.000 aiguilleurs du ciel au niveau national, a déposé un préavis de grève de lundi 6h00 à vendredi pour les centres de Brest et Bordeaux, et un autre de mardi à jeudi pour celui d’Aix-en-Provence. Le syndicat estime que ses propositions d’organisation du temps de travail ne sont pas prises en compte par l’Aviation civile, dont il dénonce le « dogmatisme ».
Un accord signé en 2016
« On est désolés de devoir se battre pour l’application du protocole d’accord signé en 2016 », a expliqué son porte-parole Laurent Bertin. Ce protocole, signé en juin 2016 avec le SNCTA et l’Unsa, apportait des garanties pour stopper les baisses d’effectifs et prévoyait de renégocier localement le cadre social et indemnitaire pour gagner en performance et notamment permettre de mieux répondre aux pics d’activité l’été.
L’Unsa indique avoir fourni des « contre-projets » de répartition du temps de travail permettant de maintenir le principe de 6 jours travaillés sur 12 dans les trois centres. Interrogée, la DGAC fait valoir que les centres de contrôle de Reims et Roissy ont adopté le rythme de « 7 sur 12 », et qu’une adaptation similaire est prévue à Nice en mai.