MEDIASVivendi réagit à l'enquête ouverte contre Bolloré dans l'affaire Mediaset

Italie: Vivendi réagit à l'enquête ouverte contre Bolloré dans l'affaire Mediaset

MEDIASLe patron de Vivendi a été inscrit officiellement sur le registre des enquêtes du parquet de Milan, « pour manipulation de marché »…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Vivendi riposte et contre-attaque. Le groupe français a estimé ce vendredi que l’enquête ouverte en Italie contre son patron Vincent Bolloré pour des soupçons de « manipulation de marché » était le fruit d’une plainte « sans fondement et abusive ».

« L’inscription des dirigeants de Vivendi » sur le registre des enquêtes du parquet de Milan « est la conséquence de la plainte sans fondement et abusive déposée par les Berlusconi contre Vivendi après sa montée au capital de Mediaset », réagit le groupe dans un communiqué.

Un peu plus tôt dans la matinée, le parquet de Milan (nord de l’Italie) a confirmé l’ouverture d’une enquête formelle à l’encontre du patron de Vivendi, après le rachat de près de 30 % de l’italien Mediaset par le groupe français de médias.

L’homme d’affaires français a été inscrit officiellement sur le registre des enquêtes du parquet de Milan, « pour manipulation de marché », a indiqué le procureur Fabio De Pasquale, en charge de cette enquête.

La famille Berlusconi reproche à Vivendi d’avoir fait chuter le cours de Mediaset

Vivendi avait fait le 12 décembre une entrée fracassante au capital de Mediaset, en prenant 3 % du groupe de télévision italien et en annonçant d’emblée viser les 20 %, une manœuvre que son propriétaire, la famille de Silvio Berlusconi, avait qualifié d'« hostile ». Elle avait alors saisi la justice italienne via sa holding Fininvest en accusant Vivendi de « manipulation de marché ».

La famille Berlusconi reproche notamment à Vivendi d’avoir fait chuter le cours de Mediaset en annonçant en juillet la rupture d’un accord stratégique conclu en avril pour le rachat du bouquet payant Mediaset Premium par le groupe de Vincent Bolloré. Vivendi avait alors évoqué des doutes sur les résultats futurs de Premium et avait proposé de n’acquérir que 20 % de Premium et 15 % de Mediaset.

Depuis, le groupe français est parvenu à s’emparer de près de 30 % du capital de Mediaset, dans le but de contraindre la famille Berlusconi à faire alliance avec lui. Vivendi assure vouloir se renforcer dans le sud de l’Europe, en Italie et en Espagne, via Mediaset et créer une plateforme de contenus audiovisuels à l’image d’un Netflix européen.