JUSTICERejet de la demande de mise en liberté de Cécile Bourgeon

Affaire Fiona: La nouvelle demande de remise en liberté de Cécile Bourgeon a été rejetée

JUSTICECondamnée à cinq ans de prison en novembre, la mère de Fiona reste en prison dans l'attente de son procès en appel...
Vincent Vanthighem

Vincent Vanthighem

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Riom (Puy-de-Dôme) a rejeté, ce mercredi, une nouvelle demande de mise en liberté de Cécile Bourgeon, a-t-on appris auprès de Gilles-Jean Portejoie, son avocat. Condamnée à cinq ans de prison pour « non-assistance à personne en danger », en novembre, elle avait déjà essuyé un refus similaire le 11 janvier.

« C’est une décision incompréhensible. J’ai le sentiment que la cour d’appel de Riom fait comme s’il n’y avait pas eu de procès en novembre, s’insurge Gilles-Jean Portejoie qui a immédiatement annoncé son intention de se pourvoir en cassation pour obtenir la libération de sa cliente. Cécile Bourgeon a été condamnée à cinq ans de prison. Elle a effectué 41 mois de détention. Au titre des remises de peine, elle est donc, selon nous, libérable immédiatement ! »

Un risque qu’elle dissimule des preuves

Acquittée des « violences volontaires ayant entraîné la mort » de Fiona, sa fille de 5 ans, sans intention de la donner, Cécile Bourgeon n’avait été condamnée que pour des délits dont la « non-assistance à personne en danger » et la « modification d’une scène de crime ». Lors des quinze jours d’audience, ni elle, ni Berkane Makhlouf, son ancien compagnon condamné à 20 ans de prison, n’avaient été capables de se souvenir du lieu où ils prétendent avoir enterré la fillette « nue et sans même un doudou », un dimanche de mai 2013.

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Dans leur décision rendue le 11 janvier, les magistrats de la cour d’appel de Riom avaient pointé du doigt le risque que Cécile Bourgeon ne tente de revenir sur le lieu de sépulture de sa fille dans le but de dissimuler des preuves. « Il n’est nullement hypothétique d’imaginer que [Cécile Bourgeon] tente de soustraire des indices (…) et notamment qu’elle intervienne sur le lieu de l’ensevelissement de sa fille », écrivaient-ils alors dans leur arrêt.

Extrait de l'arrêt rendu le 11 janvier par la Cour d'appel de Riom
Extrait de l'arrêt rendu le 11 janvier par la Cour d'appel de Riom - COUR D'APPEL DE RIOM

Teinte en brune depuis son procès mouvementé aux assises de Riom, Cécile Bourgeon avait indiqué qu’elle souhaitait « s’installer chez [sa] mère et [son] beau-père à Perpignan » si les magistrats avaient accepté de la remettre en liberté. Mais lors du procès, elle avait aussi expliqué qu’une fois sortie de prison, elle prendrait sa voiture et irait chercher la tombe de sa fille jusqu’à la trouver. La date du procès en appel qui aura lieu devant les assises du Puy-en-Velay (Haute-Loire) n’est pas encore connue.

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