Aulnay-sous-Bois: Manifestations sous haute surveillance à Paris, Nantes et Rennes
SOCIETE•Des centaines de manifestants se sont rassemblés mercredi soir pour protester contre les violences policières et soutenir le jeune homme victime d'une arrestation brutale...M.C. avec AFP
Ils voulaient dire leur colère après le viol présumé de Théo. Des centaines de manifestants se sont rassemblés mercredi soir à Paris, mais aussi à Nantes et à Rennes, pour protester contre les violences policières et soutenir le jeune homme victime d'une arrestation brutale à Aulnay-sous-Bois.
Un important dispositif policier était mobilisé pour encadrer la manifestation parisienne, entamée à 18h dans le nord-est de la capitale, et qui comptait 250 participants, selon une estimation policière. Trois poubelles ont été brûlées en marge du rassemblement, selon l'Agence France Presse.
«Au départ, les violences policières n'étaient pas mon problème. Mais quand j'ai entendu la défense des policiers, qui ont dit que la matraque avait glissé, j'ai vraiment trouvé que c'était prendre les gens pour des cons», a réagi Lital, une Parisienne de 23 ans, qui a refusé de donner son vrai prénom.
Echange de projectiles et de lacrymogènes avec la police à Nantes
Au même moment, trois cents à quatre cents manifestants ont brièvement défilé à Nantes, là encore sous haute surveillance, derrière une banderole «Solidarité avec Aulnay, justice pour Théo», criant comme slogans «Flic violeurs assassins, la police viole, assassine», ou encore «Zyed, Bouna, Adama, Théo, on n'oublie pas, on ne pardonne pas» et «Tout le monde déteste la police».
Après un tir de projectile en direction des forces de l'ordre, ces dernières ont répliqué par deux tirs de lacrymogènes, dispersant les manifestants, ne laissant sur place qu'une cinquantaine d'entre eux, pris dans une nasse, et qui n'en sortaient qu'après un contrôle d'identité. Six personnes ont été interpellées, selon la préfecture de Loire-Atlantique.
200 personnes réunies à Rennes
A Rennes, un rassemblement a eu lieu peu après 20h, réunissant environ 200 personnes aux cris de «Police violeurs assassins» et derrière une banderole «Adama et Théo te rappellent pourquoi Zyed et Bouna couraient».
Les manifestants ont tenté d'aller manifester dans les rues du centre historique mais en ont été empêchés par des cordons des forces de l'ordre qui les encerclaient. Des échauffourées ont éclaté en fin de soirée, avec quelques jets de projectiles place Sainte-Anne, dans le centre historique et étudiant de la ville. Théo, 22 ans, toujours hospitalisé en raison de graves blessures dans la zone rectale, s'est vu prescrire 60 jours d'incapacité totale de travail (ITT).