TRANSPORTIncités par le gouvernement, les Français se détournent peu à peu du diesel

Le lobbying du gouvernement paie, les Français se détournent peu à peu du diesel

TRANSPORTEn janvier, lorsqu’ils avaient à choisir une voiture neuve, seuls 47,9% des Français ont opté pour une voiture diesel. Contre 73% en 2012. Le fait des incitations gouvernementales ?…
Illustration diesel
Illustration diesel - Jacques Brinon/AP/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La part des voitures diesel dans les immatriculations de voitures neuves est tombée à 47,9 % en France en janvier, retrouvant son niveau de l’an 2000, a indiqué mercredi le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA).

Ce passage sous la barre symbolique des 50 % a lieu dans la foulée d’une année 2016 lors de laquelle 52,1 % des acheteurs ont encore opté pour une voiture particulière au gazole. Il s’inscrit dans la continuité d’une érosion constatée depuis 2012, quand la part du diesel atteignait encore 73 %.

Un carburant de moins en moins séduisant pour les petits rouleurs

Le phénomène a lieu sur fond d’études quant à la nocivité des émissions, de scandale sur les moteurs truqués chez Volkswagen et de resserrement des normes et des taxes, rendant ce carburant moins séduisant pour les petits rouleurs.

Le gazole a en effet vu son prix croître d’environ 4 centimes à la pompe au 1er janvier, sous l’effet d’une hausse de la taxe sur les carburants (TICPE) et de la contribution climat-énergie, sans oublier la TVA. L’essence a moins augmenté car la TICPE a baissé sur ce carburant.

Des incitations à opter pour les véhicules essences

En outre, les entreprises pourront à terme déduire 80 % de la TVA appliquée sur l’essence, comme c’est le cas actuellement pour le gazole, une mesure qui se fera de façon progressive : en cinq ans pour les véhicules particuliers, et en six ans pour les utilitaires légers, comme adopté dans le budget 2017.

Or, c’est surtout grâce aux achats des entreprises - une immatriculation sur deux en France - que le diesel s’est maintenu à un niveau relativement élevé jusqu’ici, les particuliers ayant très majoritairement opté pour des véhicules à essence en 2016, à plus de 60 %.

Une interdiction complète à terme des diesel en France ?

Fin décembre, la ministre de l’Environnement Ségolène Royal s’était dite favorableà une interdiction complète à terme des voitures diesel en France, à l’image de ce que la maire de Paris Anne Hidalgo veut appliquer dans la capitale à moyen terme.