Des affiches anti-IVG collées sur des abribus font polémique, JCDecaux porte plainte
SANTE•Le groupe dénonce un acte de « vandalisme »…C. Ape.
C’est une opération illégale qui n’a pas été validée par JCDecaux. Ce lundi matin, des affiches anti-IVG ont été posées à des abribus parisiens, notamment dans le 16e arrondissement de Paris, note LCI.
Des images sont vite apparues sur les réseaux sociaux, commentées par des passants indignés. Sur une des affiches, on peut voir une médecin déclarer à une patiente : « C’est une courte intervention pour une longue dépression » ou une mère disant à sa fille : « Je ne te laisserai pas ruiner ta vie avec ce type… »
La semaine dernière, déjà, la publication par Valeurs Actuelles, Famille chrétienne et Le Figaro d’un encart publicitaire payé par le mouvement anti-IVG « En marche pour la vie » avait généré de nombreux commentaires.
LCI note que, sur Twitter, Emile Duport, chef de file du mouvement anti-IVG « Les Survivants », partage les messages des internautes indignés. « Je sais que des militants des Survivants sont derrière l’opération », a-t-il affirmé à la chaîne. Toutefois, « moi-même, je n’étais pas au courant. Ce sont de grands garçons, ils font ce qu’ils veulent. Bon, c’est vrai que c’est illicite, mais en même temps c’est une action de guérilla marketing… », explique-t-il.
JCDecaux va porter plainte
Les responsables de la campagne « En marche pour la vie » – collectif regroupant entre autres la Fondation Lejeune, l’association anti-avortement « Choisir la vie » et Les Survivants –, eux, paraissent plus embarrassés par l’affaire. « C’est illégal, nous menons nous aussi notre petite enquête », ont-ils dit à LCI.
De son côté, la société JCDecaux a répondu sur Twitter aux internautes, démentant avoir validé cet affichage. « Les affiches " Marche pour la vie ", posées illégalement sur nos mobiliers, sont actuellement retirées par nos équipes », a ainsi assuré la société.
Cette dernière a également indiqué sur Twitter sa volonté de porter plainte. « Les caissons publicitaires ont été ouverts, c’est du vandalisme », a indiqué le groupe à LCI. Un acte passible, a minima, de 3 750 euros d’amende et d’une peine de travail d’intérêt général, rappelle la chaîne.