«Aujourd'hui encore, je n'en reviens toujours pas», a déclaré Jacqueline Sauvage
JUSTICE•Après une période de repos, elle a promis « de soutenir les femmes qui, comme, elle, ont subi des violences de leur conjoint »…H. B.
C’est la première fois qu’elle s’exprimait devant les médias. Libérée le 28 décembre dernier, Jacqueline Sauvage était l’invitée du 20 heures de France 2 ce vendredi soir. Accompagnée de ses deux avocates, elle est revenue sur sa détention et sur sa très médiatique libération.
Très émue, l’ex-détenue a d’abord raconté comment elle a appris qu’elle était libre. « J’étais dans ma cellule, j’écrivais une nouvelle demande de libération conditionnelle quand la porte s’est ouverte. Et là, on m’a dit : « Vous êtes libre ». J’ai tout de suite levé les bras au ciel et j’ai dit « merci » ! », a expliqué Jacqueline Sauvage. « Aujourd’hui encore, je n’en reviens toujours pas », a-t-elle ajouté.
«Je ne suis pas du tout coupable», a répondu Jacqueline Sauvage. Cette femme de 69 ans avait tiré trois fois dans le dos de son époux, le tuant après 47 ans d'une vie commune marquée par les violences conjugales.
« Je remercie encore M. Hollande »
Elle a également tenu à remercier une nouvelle fois le président de la République. « Je remercie M. Hollande, il a écouté mes filles, c’est un homme humble et c’est grâce à lui que je suis là ce soir ». Elle a aussi remercié tous ceux qui l’ont aidée, « ça m’a énormément apporté de soutien durant ma détention ».
Ses avocates, également invitées sur le plateau de France 2, ont demandé à ce que la jurisprudence évolue en France pour que soit prise en compte « le syndrome de la femme battue » ou «légitime défense différée» [présomption de légitime défense pour les femmes battues] déjà reconnu au Canada.
Après une période de repos, Jacqueline Sauvage a promis ensuite « de soutenir les femmes qui, comme, elle, ont subi les violences de leur conjoint ».