Grâce de Jacqueline Sauvage: Du meurtre à la libération... les dates clés de l'affaire
GRACE PRESIDENTIELLE•L'affaire débute en octobre 2014...20 Minutes avec AFP
Condamnée en 2014 à dix ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent, Jacqueline Sauvage a bénéficié ce mercredi d’une grâce totale accordée par François Hollande. Epilogue d’une affaire qui débute en octobre 2014 et dont voici les moments clés.
28 octobre 2014. La cour d’assises du Loiret condamne à dix ans de réclusion Jacqueline Sauvage, 66 ans, pour avoir tué son mari violent le 10 septembre 2012 de trois coups de fusil dans le dos.
Durant le procès, les trois filles du couple, violées et battues par leur père, témoignent contre lui et évoquent leur « soulagement ». Le fils, également victime des violences de son père, s’était suicidé la veille du meurtre.
3 décembre 2015. La cour d’assises du Loir-et-Cher confirme en appel les dix ans de prison. « La légitime défense n’est absolument pas soutenable », juge l’avocat général alors que les avocates de Jacqueline Sauvage avaient réclamé l’acquittement, appelant à « repousser les limites de la légitime défense appliquée aux situations de violences conjugales ».
Manifestations de soutien en décembre 2015 et janvier 2016 à Paris, notamment à l’appel de collectifs féministes. Une pétition en ligne rassemble 430 000 signatures.
25 janvier 2016. Un comité de soutien est créé avec Anne Hidalgo, maire de Paris, l’ex-eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit et le dirigeant du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon pour réclamer sa « libération immédiate » et « la révision de la loi sur la légitime défense ».
A droite, Valérie Pécresse et Nathalie Kosciusko-Morizet soutiennent également sa cause.
31 janvier 2016. Le président Hollande accorde une grâce « partielle » qui permet à Jacqueline Sauvage de présenter une demande de libération conditionnelle.
12 août 2016. Le tribunal d’application des peines (TAP) de Melun rejette la demande, reprochant à la sexagénaire « de ne pas assez s’interroger sur son acte ».
18 août 2016. Jacqueline Sauvage renonce à faire appel, « épuisée de l’acharnement judiciaire à son encontre », selon ses avocates.
21 août 2016. Nouveau coup de théâtre, Jacqueline Sauvage fait finalement appel du jugement du TAP.
24 novembre 2016. La cour d’appel de Paris rejette la libération conditionnelle, reprochant à Jacqueline Sauvage de continuer à se poser en victime. Le parquet général ne s’était pourtant pas opposé à un aménagement de peine.
L’intéressée renonce à un pourvoi en cassation.
2 décembre 2016. Les filles de Jacqueline Sauvage déposent à l’Elysée une demande de grâce totale de leur mère.
9 décembre 2016. L’Elysée indique avoir transmis à la Chancellerie la demande de grâce totale et précise que le chef de l’Etat prendra sa décision sur la base de son avis.
28 décembre 2016. François Hollande accorde à Jacqueline Sauvage « une remise gracieuse du reliquat de sa peine d’emprisonnement », qui « met fin immédiatement à sa détention ».