L’important, ce n’est pas la chute (du père Noël), c’est l’atterrissage (dans la cheminée). On se souvient tous du jour où on a appris que le gros barbu n’existait pas. En une seconde, la machine à envoyer du rêve est mise au rencart et les boîtes sous le sapin ne sentent plus le « lutin » mais la colle et l’usine du bout du monde. Un mini-choc émotionnel dont on se remet, les premiers cadeaux déballés, mais dont certains parents ont décidé de se passer. Les internautes de 20 Minutes qui ont fait l’impasse sur la belle histoire, racontent.

L’auteur de l’article, le jour où il a appris que le père Noël n’existait pas

Jamais de mensonge

Soucieux de guider leurs enfants sur le chemin de l’intégrité, nos parents anti-Noël ont décidé comme Chloé « de faire ce choix pour ne pas inculquer le mensonge » à leur progéniture. Même chose pour Laëtitia qui ne se voyait pas « commencer leur éducation » de cette manière et qui ne voulait pour rien au monde voir « la déception » de ses enfants le jour où ils auraient « découvert la vérité ».

Pour autant ce n’est pas parce que l’homme aux rennes n’existe pas que la fête est absente des foyers « véritistes ». Noël reste Noël et ses valeurs restent bien ancrées dans toutes les maisons. Laëtitia profite de ce moment pour faire comprendre à sa petite fille que « l’essentiel est le partage » et la joie de « se retrouver en famille pour oublier les soucis du quotidien ».

Ymas Ma Gau ajoute « j’apprécie que mon enfant sache que c’est papa et maman qui ont travaillé dur pour lui faire plaisir. Cela n’empêche pas d’aller au marché de Noël ou de faire le sapin ensemble ».

Le père Noël existe quand même

Et puis les enfants restent les enfants. Chez Chloé aussi, c’est l’hystérie à l’arrivée de la période de fête « Nos enfants de 3 ans et demi et quatre ans raffolent des histoires du père Noël. Ils aiment aussi celles des reines des flocons ou des voitures qui parlent. Mais ils sont dingues quand ils voient les lumières des villes et des maisons ».

Ariane a fait le choix du réel avec sa petite fille. Mais « l’année dernière ma fille a passé sa première année de maternelle. Elle a vu le Père Noël à l’école et est revenue persuadée qu’il existe. Je suis dans une situation où je n’arrive plus à faire croire à ma fille la vérité ».

Ne pas divulguer le secret

A lire les réactions de certains internautes, on a d'ailleurs parfois l'impression que les parents qui ne sont pas dans la Team #LePèreNoëlExiste sont de dangereux déviants, qui broient sans scrupules des rêves d'enfants (et même pas sous le sabot d'un renne). Dur dur d'exister façe au conte généralisé et à la brigade des barbes en coton hydrophile. La vérité dévoilée au grand jour, il ne faut pas se fâcher avec le reste de la famille. Comment faire pour que le secret ne soit pas dévoilé ? Chez Ariane, les consignes sont claires : « Les autres enfants y croient, ma fille sait que c’est une légende et qu’il ne faut pas leur dire ». Respect !

Pour Chloé, c’est la maîtresse qui a trouvé l’astuce pour que les langues ne soient pas trop bien pendues : « On leur a dit de ne rien dire à l’école mais ma fille en a parlé à sa maîtresse qui lui a dit que c’était un secret de grands ». De grands enfants.