Il avait dérobé 666 pierres et fossiles datant de l’époque néolithique pour les revendre sur le site Internet de vente eBay. Un employé du muséum d’histoire naturelle d’Orléans a été condamné jeudi à trois mois de prison avec sursis

Suspendu de ses fonctions depuis le 14 novembre après son interpellation et son placement en garde à vue, le fonctionnaire municipal a été condamné à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel d’Orléans qui a accordé un euro symbolique au muséum, qui réclamait 10.000 euros de dommages et intérêts.

Des vols motivés par des dettes

Les pièces dérobées par l’homme de 56 ans, employé de la ville d’Orléans depuis 28 ans, provenaient toutes d’une même collection qui avait été cédée au muséum en 1983.

Les enquêteurs ont retrouvé 364 pièces au domicile du fonctionnaire tandis qu’une centaine d’autres ont été restituées par leurs acheteurs, pour des sommes allant de 10 à 20 euros. C’est grâce à un de ces acheteurs, désireux de vérifier auprès d’un chercheur l’authenticité des pièces, provenant pour une bonne part de Mauritanie, que les enquêteurs ont pu remonter la piste du voleur des objets dont la disparition n’était pas passée inaperçue au muséum, fermé depuis août 2015 pour trois ans de travaux.

L’homme a expliqué au tribunal que sa « situation financière (était) devenue catastrophique » après son divorce en 2013. « Je n’arrivais plus à faire face à mes dettes bancaires. J’étais en panique par rapport à l’idée de me retrouver à la rue et de ne plus voir mes enfants. J’ai perdu la tête », a-t-il dit à la barre.