JUSTICELe désaccord entre Cour de cassation et gouvernement persiste

Réforme du contrôle des services judiciaires: Le désaccord entre la Cour de cassation et le gouvernement persiste

JUSTICELa plus haute juridiction française a estimé jeudi que la réponse du gouvernement à ses inquiétudes sur la réforme du contrôle des services judiciaires «occultait l'essentiel»...
20 Minutes avec agences

20 Minutes avec agences

Cette réforme « rompt avec une conception de la séparation des pouvoirs qui faisait, jusqu’à présent, consensus. » C’est ce qu’indique la Cour de cassation, face à un décret signé par l’ex-Premier ministre, Manuel Valls, et qui, selon elle, la place « sous le contrôle direct » du gouvernement.

Dans un courrier au ton très sec, la plus haute juridiction française a estimé jeudi que la réponse du gouvernement à ses inquiétudes sur la réforme du contrôle des services judiciaires « occultait l’essentiel ».

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Une mise en cohérence des anciens textes », pour Jean-Jacques Urvoas

Interpellé par la Cour, le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, avait indiqué mercredi que le contrôle déjà opéré sur les juridictions d’instance et d’appel, n’avait jamais été considéré par les acteurs judiciaires comme un « contrôle direct ou indirect du gouvernement ».

Pour lui, le décret « a simplement procédé à une mise en cohérence des anciens textes ». Ainsi, l’exclusion de la Cour de cassation du champ de compétence de l’inspection générale pour « la seule mission d’inspection traditionnelle, c’est-à-dire la possibilité de réaliser des contrôles de fonctionnement » n’avait, selon le ministre, « pas de justification évidente ».

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Nous pensons que d’autres voies devraient être explorées »

Répondant au ministre, le premier président de la Cour, Bertrand Louvel, et le procureur général, Jean-Claude Marin, s’indignent de voir leur institution « soumise au contrôle d’un service placé sous l’autorité d’un membre du gouvernement ».

« Loin d’être hostile à tout contrôle, nous pensons que d’autres voies devraient être explorées », poursuivent les deux chefs de la Cour, qui appellent à « une concertation qui a malheureusement fait défaut dans le cas présent ». En outre, le syndicat FO-Magistrats a annoncé jeudi dans un communiqué qu’il attaquerait le décret litigieux devant le Conseil d’Etat.