CIRCULATION168 maires franciliens en colère contre la fermeture des voies sur berges

Voies sur berges: 168 maires franciliens en colère écrivent une lettre ouverte

CIRCULATIONCes élus contestent la décision prise « sans concertation » par la maire de Paris Anne Hidalgo…
Hakima Bounemoura

H. B.

Le bras de fer autour de la piétonnisation des voies sur berges se poursuit à Paris. Les maires franciliens sont très remontés contre Anne Hidalgo. Cent soixante-huit d’entre eux ont adressé mardi soir une lettre ouverte à la maire de Paris pour réclamer un nouvel examen du projet, qui « entraîne une détérioration de la vie quotidienne de dizaines de milliers de Franciliens », révèle Le Figaro.

Les élus d’Asnières (Hauts-de-Seine), du Chesnay (Yvelines) ou d’Étampes (Essonne) évoquent « le blocage général de la circulation à Paris » mais aussi les « effets bien au-delà » de la capitale de cette mesure prise « sans concertation ».

« Indifférence à l’égard des habitants de la petite et de la grande couronne »

Les élus évoquent « un véritable effet domino » depuis la fermeture des voies sur berges, et accusent la mairie de Paris et l’Etat de fermer les yeux sur ces complications. « Nous dénonçons cette indifférence à l’égard des habitants de la petite et de la grande couronne », expliquent-ils.

« Pourquoi nier l’évidence de l’aggravation des embouteillages et des nuisances et accuser de "désinformation" les experts, lanceurs d’alerte, qui mesurent les conséquences néfastes de la décision en matière de transports, de bruits et de qualité de l’air ? », écrivent notamment les maires.

Un recours en annulation

Voulue par Anne Hidalgo pour lutter contre la pollution de l’air, la fermeture de la voie Georges-Pompidou qui n’en finit plus de susciter la polémique, interdit aux voitures 3,3 km du quai bas le long de la Seine, de l’entrée du tunnel des Tuileries (1er arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (4e).

La Région Ile-de-France et cinq départements franciliens ont déposé jeudi dernier un recours devant le tribunal administratif de Paris pour contester la piétonnisation des voies sur berges rive droite. La région présidée par Valérie Pécresse (Les Républicains), chef de file des collectivités locales en charge de la qualité de l’air au titre de la loi Maptam, a déposé un recours au fond contre la délibération du Conseil de Paris du 26 septembre qui a voté la piétonnisation, pour « défaut d’étude d’impact sur la banlieue ».