Attentat déjoué à Villejuif: Un suspect mis en examen, trois gardes à vue levées
TERRORISME•L’enquête sur le soutien logistique dont a pu bénéficier Sid Ahmed Ghlam en 2015 continue…20 Minutes avec AFP
Un homme arrêté ce mardi dans l’enquête sur l’attentat avorté contre une église de Villejuif (Val-de-Marne) en 2015 a été mis en examen vendredi par les juges antiterroristes, puis placé sous contrôle judiciaire et remis en liberté.
Cet homme de 29 ans, mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, est soupçonné d’avoir joué un rôle dans la fourniture de matériel à l’auteur présumé de cet attentat avorté, l’étudiant algérien Sid Ahmed Ghlam. Ce dernier avait été arrêté le 19 avril 2015, après avoir lui-même appelé les secours, blessé par balle.
Trois autres hommes également placés en garde à vue mardi dans le cadre , ont été remis en liberté.
Meurtre d’Aurélie Châtelain
Sid Ahmed Ghlam avait été interpellé le 19 avril 2015 après s’être tiré une balle dans la jambe et avoir appelé le Samu. Les policiers avaient retrouvé dans la voiture de l’étudiant algérien et à son appartement quatre kalachnikovs, deux armes de poing et des gilets pare-balles.
L’attentat, piloté depuis la Syrie par le groupe État islamique (EI), avait échoué, mais une
L’analyse de son ordinateur montre que Ghlam, 25 ans, signalé pour ses velléités de départ en Syrie, projetait d’attaquer le jour de son arrestation, un dimanche, une église à Villejuif, près de Paris.
Quatre hommes en détention provisoire
A ce stade, quatre hommes, soupçonnés d’avoir participé à la fourniture du matériel, sont mis en examen. Trois sont en détention provisoire et le quatrième, Farid B., un Français de 40 ans, a été remis en liberté cet été et placé sous contrôle judiciaire.
Devant les enquêteurs, Ghlam a expliqué avoir été missionné pour commettre un attentat lors de deux voyages en Turquie, fin 2014 et début 2015, par « Abou Moutana et une autre personne qui s’appelait Amirouche », selon une source proche de l’enquête.
Abou Moutana serait Abdelnasser Benyoucef, un Algérien de 43 ans passé par les camps d’entraînement d’Al-Qaïda en Afghanistan. Quant à Amirouche, il s’agit d’un autre Algérien, Samir Nouad, proche d’Abdelnasser Benyoucef. Abdelhamid Abaaoud, un des coordinateurs des attentats du 13 novembre 2015, est aussi soupçonné d’avoir incité l’étudiant algérien à passer à l’acte.