PROCESAffaire Fiona: «Mais pourquoi toute cette mise en scène?»

Affaire Fiona: Berkane Makhlouf mime comment il a creusé la tombe avec une pelle cassée

PROCESLe quatrième jour du procès de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf n’a pas permis d’en savoir plus sur les circonstances de la mort de la fillette de 5 ans, en 2013…
Vincent Vanthighem

Vincent Vanthighem

De notre envoyé spécial à la cour d’assises de Riom (Puy de Dôme),

Il était 9h40, ce jeudi, quand la cour d’assises de Riom (Puy de Dôme) a cru que allait enfin être levé. « J’ai jamais frappé ma fille ! », martèle, à ce moment-là, . Cela fait trois jours qu’elle le dit. Mais cette fois, , réagit. Dans le box des accusés, il se retourne et lâche dans le micro : « Tu ne dis pas la vérité… » Réponse immédiate : « Toi, non plus ! »

Ce n’est même pas une éraflure sur la carapace de dénégations des deux accusés. Mais , veut creuser. « De femme à femme, à quel moment doit-on vous croire ? » Cécile Bourgeon la fixe et assume : « C’est à vous de juger… Moi j’essaye de dire la vérité au maximum. »

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Le vomi, le sac, la pelle et la tombe

Alors autant tout tenter. Le corps de la petite découvert le dimanche ? « En position de fœtus dans son lit avec du vomi plein la bouche », dit la mère. Le sac dans lequel il a été transporté ? « 80 cm. Celui de la maternité tout doux à l’intérieur ». La tombe ? Berkane Makhlouf mime comment il l’a creusée avec une pelle cassée… Quant à l’état dans lequel ils étaient ? « Mal… confirme ce dernier. On a écrasé du qu’on a sniffé… »

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« Mais pourquoi toute cette mise en scène si vous n’aviez rien à vous reprocher ? », tonne Raphaël Sanesi de Gentile, l’avocat général. « Par peur d’une enquête sociale, poursuit Berkane Makhlouf. On ne voulait pas qu’on nous enlève les autres gamins. Et puis, on avait des plants de cannabis dans l’appart. » De quoi confirmer leur addiction. Pas cerner la vérité.

Un « feu d’artifice » mais pas de bleu

Alors, l’après-midi, les espoirs se reportent sur l’école de la fillette. Assistantes maternelles et institutrices défilent à la barre. Elles sont quatre à l’avoir vue quatre jours avant sa mort. « Blanche », « cernée », « triste », -un « feu d’artifice »- n’allait visiblement pas bien.

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Mais aucune des enseignantes n’a remarqué un bleu ou un hématome. A aucun moment au cours de l’année scolaire. Ni celle d’avant d’ailleurs. « Je sais ce qu’est un signalement, se défend même la maîtresse. Mais Fiona me semblait moins en danger que d’autres enfants de sa classe. »

Les avocats de la défense ne se lèvent même pas pour vanter « le professionnalisme » de l’éducation nationale. Le président soupire. Et la cour se remet à se triturer le cerveau pour comprendre pourquoi ses parents ont fait croire à un enlèvement alors qu’ils avaient enterré Fiona aux abords d’une forêt.

Durant ces quatre jours, Berkane Makhlouf l’a-t-il frappé à mort lors d’une seule crise ? La petite a-t-elle avalé de la drogue par mégarde ? A moins qu’elle ne soit tombée en trottinette ? Il reste une semaine pour le découvrir. Pour, les deux accusés risquent toujours trente ans de réclusion.

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