Affaire Fiona: La mère de l'enfant assure avoir «perdu pied» après avoir été violée en 2012
JUSTICE•La mère de Fiona a été victime d’un viol un an avant la mort de sa fille qui lui vaut de comparaître, à partir de ce lundi, devant la cour d’assises de Riom (Puy de Dôme)…Vincent Vanthighem
C’est l’une des premières choses que Cécile Bourgeon a dites aux enquêteurs après avoir déclaré . « J’ai été victime d’un viol il y a quelques mois. Depuis, je suis plus renfermée. Je prends du Xanax [un anxiolytique] et fume du cannabis. »
, dont le procès pour s’ouvre, ce lundi, devant où elle va retrouver , son compagnon d’alors, également accusé.
« Ce viol, c’est le point de départ de sa descente aux enfers, assure Gilles-Jean Portejoie, l’avocat de la jeune femme âgée de 29 ans. A partir de là, elle a perdu pied. » Plus d’un an avant d’avouer la mort de sa fille, après une soirée en boîte de nuit à . Egalement accusé d’un autre viol, l’auteur des faits a été condamné à 14 ans de réclusion le 8 septembre.
Une consommation « hors norme » de stupéfiants
Visage bouffi, cheveux retenus par une pince, lors de cette audience où elle figurait sur le banc des victimes, Cécile Bourgeon est apparue métamorphosée par les trois années de détention qu’elle vient de vivre. « Elle avait une consommation de stupéfiants hors normes, explique son conseil. Et elle a tout arrêté en détention. » Une consommation qu’elle semble, d’ailleurs, avoir minoré dans un premier temps.
Si elle a confessé, lors de l’une de ses premières auditions devant les enquêteurs, qu’elle fumait « un peu » de , l’une de ses amies d’enfance a expliqué qu’elle prenait, en fait, « ».
« Elle a le sentiment d’avoir été entendue par la justice »
Une consommation qui pourrait expliquer les faits qui lui sont reprochés ? « Cette consommation était vraiment énorme, reconnaît son avocat. Mais elle conteste toujours avoir porté le moindre coup à sa fille. Elle reconnaît avoir commis des négligences. C’est tout. »
Quoi qu’il en soit, Cécile Bourgeon aborde son passage devant les assises sereinement. « Lors du procès de son violeur, elle a eu le sentiment d’avoir été entendue et crue par la justice, poursuit son conseil. Cela l’a rassurée sur le procès qui s’annonce dans l’affaire Fiona. » Même si, cette fois, c’est depuis le box des accusés qu’elle le suivra. Et qu’elle risque 30 ans de réclusion criminelle.