JUSTICEDouze mois avec sursis pour avoir filmé plus de 4.000 femmes nues

Douze mois avec sursis pour avoir filmé plus de 4.000 femmes nues

JUSTICEIl avait été interpellé à l'été 2015, surpris en train de filmer une adolescente de 13 ans sous la douche...
Des casiers dans un vestiaire (illustration).
Des casiers dans un vestiaire (illustration). - PURESTOCK/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Pendant dix ans, ce père de famille sans histoires aurait filmé plus de 4.000 adolescentes ou jeunes femmes à leur insu. L’homme de 46 ans a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel d’Orléans à douze mois de prison avec sursis.

Dans l’ordinateur du prévenu sans antécédent judiciaire, les enquêteurs ont découvert 4.173 vidéos de jeunes femmes nues filmées à leur insu dans l’agglomération d’Orléans. L’homme disposait des caméras vidéo dans des cabines d’essayage, des douches ou dans des toilettes. Aucune des victimes n’était identifiable.

« Pris dans une sorte d’addiction »

Lors de l’audience, le prévenu s’est montré presque soulagé d’avoir été interpellé à l’été 2015, alors qu’il se trouvait en vacances dans un camping de l’Hérault où il avait été surpris en train de filmer une adolescente de 13 ans sous la douche. Concédant avoir éprouvé au début « un certain plaisir », il a expliqué : « Après, j’étais pris dans une sorte d’addiction. Il fallait que je le fasse ».

À son domicile d’Ingré, près d’Orléans, les gendarmes ont découvert du matériel informatique très performant, à commencer par des microcaméras et des lunettes d’espion qu’il avait acquis sur Internet. Il lui fallait moins d’un quart d’heure pour installer discrètement ses caméras dans des lieux repérés préalablement. Il revenait quelques heures plus tard pour récupérer son matériel avec de nouvelles vidéos enregistrées.

La perquisition opérée a également permis de mettre la main sur plus de 8.000 images et 38 vidéos à caractère pédopornographique que le prévenu a assuré avoir téléchargé malgré lui, tandis qu’il pianotait sur des sites de « voyeurs ». Outre la prison avec sursis assortie de mise à l’épreuve, le père de famille a été soumis par le tribunal à une obligation de soins qu’il avait déjà entamés de son propre chef avant sa comparution.