Des centaines de personnes rendent hommage à Rémi Fraisse à Nantes et à Toulouse
RASSEMBLEMENT•Environ 300 sympathisants et des anciens occupants de la «Zone à défendre» (zad) installée à Sivens, se sont réunis devant le Monument aux morts de Toulouse...20 Minutes avec AFP
Quelques centaines de personnes ont rendu hommage mercredi à Paris, Toulouse et Nantes à , tué il y a deux ans par une grenade des gendarmes lors d'affrontements sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn). Environ 300 sympathisants et des anciens occupants de la «Zone à défendre» (zad) installée à Sivens, se sont réunis devant le Monument aux morts de Toulouse, choix symbolique, avant une marche sur un boulevard longeant le centre-ville.
«Mourir pour des idées n'est pas stupide»
«Mourir pour des idées n'est pas stupide», a déclaré un militant, prenant la parole parmi d'autres. «La justice a reconnu que tu es mort pour un projet inutile et illégal», a-t-il ajouté en référence à l'annulation, le 1er juillet 2016 par le tribunal administratif de Toulouse, de la déclaration d'utilité publique du projet de retenue d'eau, une victoire a posteriori pour les opposants.
«Zad partout», a entonné la petite foule avant de défiler derrière une banderole intitulée «Rémi enfant de la Terre. N'oublions jamais». La manifestation, encadrée d'un important dispositif policier, s'est déroulée dans le calme.
«On n'oublie pas, on ne pardonne pas»
Dimanche, des empoignades ont eu lieu à Sivens entre des opposants et des partisans du projet, lesquels voulaient empêcher un hommage de 75 personnes à l'endroit où Rémi Fraisse est mort. Trois jeunes opposantes ont porté plainte. Elles affirment avoir été blessées à coups de couteau par un militant pro-barrage.
A Nantes, environ 160 personnes, selon la police, ont défilé derrière une banderole proclamant «Pas de justice, pas de paix. Liberté». Rassemblées devant la préfecture, elles ont déposé un tableau représentant Rémi Fraisse. Et scandé: «On n'oublie pas, on ne pardonne pas».
200 personnes à Paris
A Paris, plus de 200 personnes se sont rassemblés dans le quartier populaire de Ménilmontant. Des drapeaux anarchistes ou du NPA ainsi que des banderoles ont été brandis. On pouvait y lire «pour Rémi nous défendrons la ZAD» ou «payé pour tué» à propos des CRS.