Colère des policiers: Bernard Cazeneuve annonce toute une série de mesures
POLICIERS EN COLERE•Le ministre de l'Intérieur s'est exprimé à l’issue d’une réunion du président de la République à l’Elysée avec les syndicats de police...20 Minutes avec AFP
Face à qui dure depuis dix jours, le ministre de l’Intérieur a annoncé ce mercredi soir « un effort supplémentaire », en affirmant que le gouvernement avait « conscience de l’urgence » à répondre aux revendications des forces de l’ordre.
Il s’agit, selon le ministre, d’un « plan qui se donne les moyens de ses ambitions puisqu’il représente une enveloppe globale de 250 millions », décidée « notamment dans le cadre de la loi de finances 2017 ». Retour dans le détail sur les mesures annoncées par le ministre.
250 millions d’euros débloqués. « Un effort supplémentaire est nécessaire aujourd’hui […] nous le ferons dans le dialogue et l’exacte conscience de l’urgence », a indiqué le ministre. Ce dernier a annoncé une « enveloppe globale de 250 millions » allouée aux équipements, à l’issue d’une réunion du président de la République à l’Elysée avec les syndicats de police.
Les « compagnies départementales d’intervention et des compagnies de sécurisation » recevront ainsi des casques balistiques, des gilets pare-balles porte-plaques et des fusils d’assaut HK G36. Le ministre a aussi promis « dès le 1er janvier 2017 » la livraison, entre autres, de 20.000 gilets pare-balles, de 8.000 casques et visières, de 4.730 boucliers ainsi que de nouvelles armes.
Le parc automobile renouvellé. Il a également évoqué le déploiement de « tenues résistantes au feu », du renforcement du vitrage des véhicules banalisés et sérigraphiés, et de « véhicules particulièrement protégés » dans les « quartiers les plus sensibles ». « En 2017 ce sont 3.080 véhicules neufs qui seront livrés pour la police nationale et 3.300 pour la gendarmerie », a précisé Bernard Cazeneuve.
Les conditions de la légitime défense étudiées. Par ailleurs, les ministères de l’Intérieur et de la Justice vont étudier « les », dont les policiers réclament l’assouplissement des règles, afin de faire des « propositions », dès la fin novembre, au Parlement.
Les sanctions pour outrage durcies. Le gouvernement souhaite également « durcir les sanctions » pour « outrages » à l’encontre des forces de l’ordre en alignant la peine encourue à celle prévue pour l’outrage à magistrat. Elle est actuellement de six mois d’emprisonnement pour outrage envers les agents dépositaires de l’autorité publique, contre un an envers les magistrats.
L’anonymat renforcé. Les mesures pour protéger l’anonymat des policiers vont être renforcées, « dans le cadre des procédures qui le justifient » mais aussi pour « certaines interventions » lors desquelles les policiers pourront revêtir une cagoule.
« Cette demande légitime a été exprimée par les syndicats de police, notamment après l’ignoble assassinat terroriste de Magnanville en juin dernier et j’y souscris pleinement », a affirmé le ministre.
Les tâches indues allégées. Le gouvernement entend également recentrer les missions des forces de l’ordre sur leur cœur de métier en les déchargeant des tâches indues.