Démantèlement de la «jungle» de Calais : Les autorités craignent des tensions avec les No Border
IMMIGRATION•Alors que le démantèlement doit débuter ce lundi à 8h, près de 200 militants altermondialistes se sont pré-positionnés dans la « jungle » de Calais…Vincent Vanthighem
Le , se transformera-t-il en « combat dans la jungle » ? C’est ce que redoutent les autorités qui ont relevé l’arrivée sur cette lande de dunes de 150 à 200 militants « » prônant l’abolition des frontières et d’une dizaine de « » en provenance de .
« Il y a déjà eu quelques échauffourées dans la nuit de samedi à dimanche aux abords du pont [], assure Gilles Debove, responsable du syndicat de police SGP-FO dans le Calaisis. Mais les collègues sont prêts et courageux. » Ils sont surtout quasiment dix fois plus nombreux que les opposants.
Environ 1.200 gendarmes et policiers déployés sur place
Le ministère de l’Intérieur a, en effet, déployé environ 1.200 hommes pour . Les 6.400 à 8.100 migrants – selon les estimations – qui vivent encore dans cet enchevêtrement de tentes et de baraques vont se voir proposer des solutions de relogement dans des pour obtenir l’asile en France.
« La majorité sont volontaires pour cela, assure Pascal Brice, . On remarque que de plus en plus de migrants abandonnent leur projet d’exode outre Manche pour rester en France. » Mais il y a aussi quelques irréductibles… . « Je veux continuer à tenter de passer en Angleterre, lâche-t-il. Dans un jardin ? Sous un arbre ? Je ne sais pas où je dormirai après le démantèlement mais je n’ai pas peur. Et cela continuera tant que je ne serai pas de l’autre côté… »
Les opposants montent une « tour de guet »
Ces derniers jours, les militants altermondialistes ont donc tenté d’entraîner dans leur lutte les migrants qui ne veulent pas quitter Calais. Ils ont même transformé un abri situé en haut d’une butte en « tour de guet ». « Ils ont essayé de faire croire aux migrants que c’était une œuvre d’art, une ‘’Tour de la liberté’’, explique Gilles Debove. Mais les migrants ne sont pas stupides. Ils ont compris et ils ont fini par les virer de cet abri. »
. Elles prévoient ensuite de maintenir des forces de sécurité sur place. Le but ? « Eviter que le campement ne se reconstitue aussi vite qu’il a été détruit. »