Le lait du diable de Tasmanie permet de lutter contre les «super-bactéries»
SANTE•Des chercheurs ont découvert que le lait de ces marsupiaux pouvait tuer certaines bactéries résistantes comme le staphylocoque doré et les entérocoques, responsables d’infections nosocomiales graves…20 Minutes avec AFP
, remède miracle ? provenant de ce marsupial vivant sur l’île au sud de l’Australie contient des protéines qui pourraient être utilisées dans la lutte contre les « super-bactéries » résistantes , ont annoncé ce mardi des chercheurs australiens. Egalement connues sous le nom antibiorésistantes, ces « super-bactéries » sont une préoccupation majeure en matière de santé publique car elles font planer la menace d’une recrudescence d’infections mortelles, puisque les antibiotiques utilisés pour les combattre deviennent inopérants.
Des chercheurs de l’Université de Sydney ont cependant découvert que des peptides, des éléments de base d’une protéine, présents dans le lait de la femelle du diable de Tasmanie pouvaient tuer certaines bactéries résistantes, parmi lesquelles et les entérocoques, responsables d’infections nosocomiales graves.
Des peptides recréés artificiellement
Ces scientifiques se sont intéressés aux diables de Tasmanie parce que ces marsupiaux donnent naissance à des petits dont le système immunitaire est très peu développé mais qui vont néanmoins poursuivre leur croissance dans une poche remplie de bactéries, pour certaines pathogènes. « La question était : Comment ces petits peuvent-ils survivre dans sans système immunitaire mûr ? », a fait remarquer Emma Peel, doctorante de l’Université de Sydney. « Nous nous sommes dit que c’était lié à un développement important de peptides chez les marsupiaux. »
« Les marsupiaux ont davantage de peptides que », a expliqué la biologiste qui a contribué à cette étude publiée dans Scientific Reports, un journal en ligne du groupe Nature. ont artificiellement recréé une peptide appelée « cathelicidin », après avoir extrait du diable de Tasmanie, et ainsi découvert qu’elle pouvait « tuer des bactéries résistantes et d’autres bactéries ». Ils espèrent désormais que ces peptides pourront être utilisés pour mettre au point de nouveaux antibiotiques susceptibles d’aider à lutter contre les « super-bactéries ».
On estime que dans le monde, dont 23.000 aux Etats-Unis et 13.000 en France.