Une jeune salafiste fait annuler son interdiction de quitter le territoire
JUSTICE•La jeune femme a émis le souhait de se rendre en Arabie saoudite et affirme « rejeter Daesh »…20 Minutes avec AFP
Une jeune rémoise convertie au salafisme, interdite de quitter le territoire, . La jeune femme de 18 ans contestait son interdiction de sortie de territoire prononcée le 15 octobre 2015 et renouvelée le 20 mai 2016 pour six mois. Le tribunal administratif de Paris lui a donné raison ce mardi, en reprochant au ministère de l’Intérieur une « erreur d’appréciation ».
Les éléments du ministère jugés « insuffisants »
Pour le tribunal, « l’administration n’apporte aucun élément de nature à justifier » que cette jeune fille convertie à l’islam il y a deux ans, « projetterait de partir à destination d’un théâtre d’opérations de groupements terroristes. »
Dans sa décision, le tribunal indique que Chloé (prénom d’emprunt) « exerce une pratique religieuse rigoureuse » et « entretient des liens avec la mouvance salafiste ». Mais, selon la juridiction, ces éléments « ne suffisent pas, par eux-mêmes, à justifier de son adhésion et de sa proximité avec le terrorisme islamiste ». A l’audience du 4 octobre, la jeune Rémoise avait dit « se sentir mal en France », et avoir projeté de gagner l’.
La jeune femme signalée par sa mère
Chloé, voilée au plus près du visage, habillée de vêtements très amples et gantée, avait aussi assuré qu’elle « rejetait Daesh ». Alors que la France vit sous une menace terroriste sans précédent, le ministère de l’Intérieur avait pris à deux reprises, en octobre 2015 puis en mai 2016, un arrêté lui interdisant pour six mois de quitter le territoire, mettant en avant son « inclination en faveur du djihad » et ses « velléités de départ vers la ».
La mère de Chloé avait signalé sa fille auprès de la plateforme du Centre national d’assistance et de prévention de la radicalisation (CNAPAR) le 29 septembre 2015, trois jours avant ses 18 ans. Le 9 octobre 2015, la jeune fille avait quitté le domicile familial avec passeport et valises. La police l’avait retrouvée le lendemain à Saint-Etienne, « en compagnie de personnes appartenant à la mouvance salafiste ».