Mutinerie au centre pénitentiaire de Valence: Deux gardiens blessés

Prison de Valence: Deux gardiens blessés après une mutinerie qui a duré 3 heures

FAITS DIVERSDes détenus ont volé les clés de trois surveillants et ouvert les autres cellules, dimanche soir...
V.J. avec AFP

V.J. avec AFP

Une mutinerie s’est déroulée dimanche soir dans la maison centrale du centre pénitentiaire de . Des détenus ont refusé de regagner leurs cellules pendant quelques heures, après avoir dérobé un jeu de clés à un gardien et tenté de mettre le feu à des matelas, a indiqué la préfecture.

L’incident a débuté peu après 18 h 30 au sein de la maison centrale du centre pénitentiaire quand trois prisonniers s’en sont pris à deux gardiens, qui ont été légèrement blessés et qui ont pu se mettre aussitôt à l’abri rapidement, a précisé Frédéric Loiseau, le secrétaire général de la préfecture de la Drôme, confirmant

Un surveillant à l’hôpital

« Parmi les deux surveillants blessés, l’un a été conduit à l’hôpital. Trois autres surveillants, choqués, ont bénéficié d’une prise en charge psychologique », a indiqué pour sa part le ministère de la Justice dans un communiqué, soulignant qu' « aucun agent n’a été pris en otage ».

Aucune précision n’a été apportée par les autorités sur le nombre de prisonniers qui ont alors rejoint les trois codétenus. Mais l’incident était « confiné » vers 22h, selon le ministère, et les détenus ont regagné leurs cellules un quart d’heure plus tard, selon Frédéric Loiseau, après l’arrivée sur place des ERIS (équipes régionales d’intervention et de sécurité). Des dégâts importants ont été néanmoins constatés sur deux étages de la détention.

Le Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, a salué dans un communiqué « l’action des personnels pénitentiaires qui ont mis fin à l’incident ». Le Syndicat pénitentiaire des surveillants (S.P.S) s’est quant à lui déclaré « pas étonné de voir que de tels actes se produisent dans les établissements pénitentiaires ». « Les détenus ne sont pas dupes et ont bien conscience que le manque d’effectifs de surveillants est propice à une escalade des violences », a dénoncé le syndicat, réclamant « un apport d’effectifs de surveillants » et une « sanction exemplaire » pour les auteurs des troubles.