PRISONSLa mutinerie à la prison de Vivonne est terminée

VIDEO. Prison de Vivonne: La mutinerie est terminée, deux meneurs vont être déférés

PRISONSUne soixantaine de détenus ont refusé de regagner leurs cellules lundi et ont provoqué un départ d'incendie. La situation a été maîtrisée au bout de six heures...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une mutinerie d’une cinquantaine de détenus pendant près de six heures, sans otage, et sans blessé confirmé à ce stade, a été maîtrisée lundi soir à la de Vivonne, près de Poitiers (Vienne), après l’intervention des forces spécialisées. Il y a au final 11 blessés légers. Cinq membres des forces de l’ordre et six détenus ont été hospitalisés, en lien avec l’inhalation de fumées. Selon le ministère de la Justice, les équipes régionales d’intervention et de sécurité (Eris) et la gendarmerie nationale « sont intervenues vers 20h30, prenant le contrôle du 2e étage » du centre pénitentiaire. De source pénitentiaire distincte, on précise que la situation avait été maîtrisée vers 22h15.

Environ 80 détenus ont été transférés ce mardi dans d’autres centres pénitentiaires, en raison des dégâts causés par les incendies allumés par les mutins. Deux meneurs doivent également être déférés ce mercredi.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Un refus de permission de sortie à l’origine de l’incident

La mutinerie avait débuté vers 17 h, lorsque des détenus « sont parvenus à s’emparer du trousseau de clés du surveillant d’étage, qui a pu s’extraire de la coursive et n’est pas blessé », a indiqué le ministère. A cet étage, hébergeant une cinquantaine de prisonniers, « des détenus ont alors provoqué un départ d’incendie, entraînant d’importants dégagements de fumée ».

De source syndicale pénitentiaire, on indique que l’incident aurait eu comme origine le refus de permission de sortie à un détenu, qui s’est rebellé, et a entraîné d’autres détenus dans son mouvement. « Deux détenus ont bousculé un surveillant et ont réussi à lui subtiliser son trousseau de clefs, ce qui leur a permis d’ouvrir toutes les cellules » du deuxième étage du bâtiment, a expliqué à l’AFP Emmanuel Giraud, délégué régional du syndicat FO pénitentiaire pour la Nouvelle-Aquitaine. Après avoir « mis le feu aux coursives et à l’atrium » (le rond-point central), des détenus « ont tout cassé à l’intérieur », a indiqué le syndicaliste.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Le frère de Merah incarcéré dans cette prison

L’incendie, touchant un étage d’un bâtiment qui en compte trois, a été maîtrisé, vraisemblablement arrosé de l’extérieur par les pompiers qui n’ont pas eu accès au foyer, mais ont « évacué les quelques détenus présents au troisième étage pour les protéger de la fumée ».

A la suite de l’intervention des forces Eris, « les détenus à l’origine du mouvement ont été placés en garde à vue », a précisé le ministère de la Justice, sans qu’un porte-parole puisse en préciser dans un premier temps le nombre exact. « Les autres ont été évacués vers le gymnase » de la prison.

Le centre de Vivonne, inauguré en 2009, est un établissement mixte, ultra-moderne, combinant maison d’arrêt (305 places) et centre de détention (271 places). Il hébergeait ces jours-ci 524 détenus. Abdelkader Merah, frère du tueur djihadiste qui a été renvoyé devant les assises pour complicité d’assassinats et association de malfaiteurs terroriste à caractère criminel, figure au nombre des détenus de Vivonne. Mais selon une source pénitentiaire, il se trouve dans une autre aile de la prison qui n’a en rien été impactée par la mutinerie.