Bouddhisme: «Je suis loin de la perfection, mais je me sens mieux»
VOUS TEMOIGNEZ•À l’occasion du la venue du dalaï-lama en France, les internautes de 20 Minutes racontent leur expérience avec le bouddhisme...Qu’ils considèrent le bouddhisme comme une religion ou une philosophie (et, croyez-nous, le débat fait rage), ils sont à avoir adopté cette pratique pour atteindre « l’éveil », et ainsi vivre une vie plus paisible. Ceux d’entre eux qui se trouvent être des internautes de 20 Minutes nous ont raconté leur expérience.
Pour eux, le bouddhisme, s’il est pratiqué par 500 millions de personnes dans le monde, est avant tout une affaire personnelle, ouverte à tous : « Tout le monde peut être Bouddha, il suffit pour cela d’atteindre la paix intérieure, le don de soi, l’écoute de l’autre, la tolérance », indique Barbara. En fait, rajoute Nelly, cela revient à « considérer l’homme comme fondamentalement bon ». Pour d’autres, elle permet aussi de rassurer sur ce que l’on devient après la mort : « Le fait de ne pas définitivement disparaître me plaît bien », commente Céleste.
« J’ai toujours été attirée par la 'culture' zen »
Mais pourquoi ces adeptes, qui auparavant se définissaient pour beaucoup comme athées ou étrangers à la spiritualité, se sont-ils mis à suivre les préceptes de cette philosophie vieille de plus de 2.500 ans ? « J’ai toujours été attirée par la ‘culture’zen et j’ai eu l’occasion, par une amie Vietnamienne, de pouvoir échanger avec elle et de lire de nombreux livres sur le Bouddhisme », raconte Barbara. Les livres reviennent assez souvent lorsqu’il s’agit d’expliquer une conversion. « Je vous invite à lire 'Plaidoyer pour le bonheur' de Mathieu Ricard, commente Emmanuelle. Une œuvre magnifique, un vrai livre de chevet qui m’a de nombreuses fois refait croire en la vie et en l’avenir. » D'autres, comme Raphaël, y sont venus petit à petit, après avoir commencé à méditer : «On ne se 'convertit' pas au bouddhisme, on 'pratique' le bouddhisme au quotidien et on voit que ça marche alors on continue, c’est aussi simple que ça.»
À les entendre parler, il y a un avant et un après. Cet enthousiasme s’explique par la sérénité atteinte par certains, même minime. « Cela fait 8 ans que je pratique cette manière d’être, je suis loin de la perfection, mais je me sens mieux, plus en paix avec moi-même », explique ainsi Barbara. Concrètement, le bouddhisme à permis à Raphaël de « réduire considérablement » son stress au travail, en « réalisant le fameux ‘lâcher prise », l’un des piliers de cette religion. Pour Alain, cela permet aussi de se « détacher du manichéisme délétère des religions du Livre. (…) Le bouddhisme est surtout pour moi le seul espoir que nous ne soyons pas sur terre pour rien. C’est l’espoir qu’une vie future m’approchera davantage du bonheur dans le renoncement de celle que je vis ».
Le dalaï-lama, entre influence et refus du prosélytisme
De son côté, Tenzin Gyatso, le 14e dalaï-lama (le chef spirituel des Tibétains), n’a pas renoncé à étendre l’influence déjà bien ancrée du bouddhisme en France, bien qu’il refuse tout prosélytisme. Jusqu’à dimanche, il tiendra plusieurs conférences à Paris et Strasbourg sur l’environnement, le dialogue interreligieux et la tolérance. Il accordera même une « audience collective » aux Tibétains exilés en France, qui comme Barbara, Raphaël et Alain, suivent les préceptes de cette quatrième religion mondiale.