Crise du lait: «Toutes les régions sont mobilisées», assure le secrétaire général de la FNSEA
AGRICULTURE•Des actions contre des sites Lactalis ont débuté ce lundi à l'appel de la FNSEA, premier syndicat agricole...20 Minutes avec AFP
Dernière info: Lactalis et les organisations de producteurs vont reprendre les négociations sur le prix du lait mardi matin à la Préfecture de Mayenne, selon le groupe.
Elle l'avait promis dimanche. La FNSEA, premier syndicat agricole, a annoncé lundi qu'elle organiserait des actions devant une quinzaine d'usines de Lactalis à partir de 20h afin d'obtenir la reprise des négociations sur le prix du lait entre le géant industriel et les organisations de producteurs.
«Toutes les régions sont mobilisées», et le mouvement ne s'arrêtera que lorsque les discussions avec Lactalis reprendront, a déclaré le secrétaire général de la FNSEA Dominique Barrau. Les actions devant les usines seront accompagnées d'opération de sensibilisation des consommateurs qui débuteront dans l'après-midi.
Sit-in et circulations de tracteurs
Des «circulations de tracteurs» sont par exemple prévues près de sites Lactalis en Haute-Saône, ainsi qu'un «sit-in» en Bretagne à Cesson-Sévigné, près de Rennes. Les sections locales de la FDSEA doivent détailler dans l'après-midi les actions exactes qu'elles prévoient.
Des agriculteurs se rendront dans des supermarchés en Bretagne, dans le Grand Est, les Hauts-de-France ou en Rhône-Alpes pour sensibiliser les consommateurs, avec par exemple des opérations de «stickage» (pose d'autocollants portant des slogans anti-Lactalis sur les produits du groupe), a expliqué Dominique Barrau.
Relancer les négociations
La FNSEA avait annoncé dimanche cette mobilisation pour tenter de forcer le n°1 mondial du lait à remonter ses prix d'achat, après l'échec de deux sessions de négociations, jeudi à Paris et vendredi à Laval. En élargissant le combat à l'ensemble du pays, les producteurs de lait cherchent à augmenter la pression sur Lactalis, resté silencieux depuis vendredi.
Le groupe laitier avait alors proposé une augmentation de 15 euros la tonne de lait à compter du 1er septembre, soit environ 271 euros, une proposition perçue comme un véritable camouflet par les agriculteurs, qui estiment leur coût de production à 300-320 euros au minimum la tonne.