Arrêtés anti-burkini: Un recours a été déposé par le Conseil contre l'islamophobie

RELIGIONLe Conseil contre l'islamophobie en France (CCIF) a déposé ce mardi un recours devant le Conseil d'Etat, révèle France info...
Céline Boff

C.B.

Interdire le burkini, ce maillot de bain quasiment intégral, est-ce une atteinte aux libertés individuelles ? C’est en tout cas l’avis du Conseil contre l’islamophobie en France (CCIF).

Alors que trois villes du sud de la France ont d’ores et déjà banni cette tenue sur leurs plages, le Conseil contre l’islamophobie en France (CCIF) a déposé ce mardi un recours devant le Conseil d’Etat contre l’arrêté anti-burkini pris par la ville Cannes, selon les informations recueillies par France Info. « La plus haute juridiction administrative est appelée à se prononcer en urgence », précise la rédaction.

Premiers cas en 2009

Il faut remonter à l’année 2009 pour trouver les premières interdictions du « burkini », notamment à la piscine municipale d’Emerainville, en Seine-et-Marne. Cet été, plusieurs maires ont pris des arrêtés pour le bannir de leurs plages, à l’instar de David Lisnard (Les Républicains) à Cannes, le 28 juillet, et de Lionnel Luca (LR) à Villeneuve-Loubet, le 5 août.

A Sisco (Haute-Corse), où une rixe a fait cinq blessés le 13 août, le maire socialiste Ange-Pierre Vivoni a interdit le « port de tout signe religieux distinctif dans les lieux publics ». Selon des témoins, l’affrontement a éclaté alors que plusieurs femmes se baignant en « burkini » étaient photographiées par d’autres baigneurs.

Vers de nouveaux arrêtés

Daniel Fasquelle, maire LR du Touquet (Pas-de-Calais) a annoncé ce mardi au Parisien qu’il comptait également prendre un arrêté « anti-burkini », à « titre préventif », aucun cas n’ayant selon lui été observé dans le Pas-de-Calais.

Enfin, près de Marseille, une journée piscine en « burkini » prévue le 10 septembre a été annulée la semaine dernière.