Un groupe de militants anti-avortement baptisé Les Survivants a décidé de surfer sur la vague Pokémon Go. Comment ? En utilisant Pikachu, l’un des personnages phares de cet univers, pour diffuser son message auprès du plus grand nombre.

Des graffitis au pochoir « Et si Pikachu n’était jamais né ? » se sont multipliés sur les trottoirs parisiens. Objectif de cette campagne : diriger les curieux et les amateurs des créatures de Nintendo vers Sauvez Pikachu, une appli accessible depuis le 4 août dernier.

Les mêmes codes visuels

Le site mobile reprend les codes visuels des aventures des Pokémon et utilise les héros dans une création mi-histoire, mi-jeu, où la version féminine de Pikachu enceinte se fait conseiller de ne pas garder son enfant.

L’utilisateur doit décider d’avoir recours ou non à une interruption volontaire de grossesse (IVG) avant d’être redirigé vers l’argumentaire des Survivants, qui affirme entre autres qu’un meilleur encadrement des futurs parents éviterait qu’une grossesse sur cinq ne soit interrompue.

Les défenseurs du droit à l’avortement ripostent

Egalement relayée sur les réseaux sociaux via le hashtag #SauvezPikachu, la campagne n’est pas passée inaperçue, en particulier auprès des défenseurs du droit à l’avortement.

Ces derniers ont d’ailleurs choisi de livrer une bataille de communication sur le terrain des anti-IVG, leur répondant sur les réseaux sociaux grâce notamment au hashtag #PokémonIVGo. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a également tenu à s’exprimer sur la question vendredi sur Twitter.