SERIE 3/4Comment gérer les relous... dans l'avion

Vacances à la cool #3: Comment gérer les relous... dans l'avion

SERIE 3/4Cet été, « 20 Minutes » vous livre ses conseils pour supporter les insupportables en vacances…
Delphine Bancaud

Delphine Bancaud

Prendre l’avion, ce n’est pas toujours atteindre le 7e ciel. Surtout si vous voyagez pendant dix heures en compagnie de gêneurs de tous poils. Et force est de constater que l’été, ils pullulent sur toutes les liaisons aériennes. Après les casse-pieds du train et de la plage, 20 Minutes a décidé de s’intéresser à ces spécimens en voie d’expansion dans les airs.

Les 1.001 façons de pourrir la vie des autres dans les airs

Paris-Bangkok, 11 heures. Jouable sauf si le sort s’acharne contre vous. Dès la montée dans l’avion, les premiers relous se dévoilent au grand jour. Il y a Arthur, qui veut ABSOLUMENT être à côté du hublot, même si pour ça il faut que vous vous sépariez de votre chéri(e).

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Ou Robert, qui n’a pas compris qu’un bagage cabine était censé tenir dans le coffre au-dessus des sièges et qui a dévalisé tout leduty free de l’aéroport. Et Anne-Claire, qui a déjà demandé à trois hôtesses si elle pouvait changer de place.

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La lose, c’est aussi lorsque vous avez écopé des sièges au fond de l’avion. Vous savez ceux qui sont près des toilettes et vous font profiter en avant-première des odeurs d’étrons de vos gentils co-passagers qui traînent pour fermer la porte. Et ceux qui ont le nez bouché avant de monter dans l’avion ont bien de la chance, car sur les longs courriers, les passagers n’hésitent pas à retirer leurs chaussures. Pour certains autres, le déodorant est resté un concept sans réalité…

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L’avion, c’est aussi supporter les discussions de Mauricette et de Bernard, qui se remémorent tous les plats qu’ils ont engloutis en Sicile. Ou Stefano, qui ronfle comme un sonneur, à l’heure où vous aussi vous aimeriez piquer un somme.

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Le partage de l’espace, ça pose aussi problème dans les airs. Martine a décidé de monopoliser l’accoudoir. Tranquilou. Et Nathan, a incliné le dossier de son siège pendant tout le voyage, ce qui a empiété sur votre espace vital déjà réduit. La promiscuité tourne parfois au cauchemar. Quand le gamin à côté de vous pleure sans cesse depuis des heures. Ou que sa grande sœur a vomi dans le sac en papier, qui n’était pas tout à fait étanche.

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Un des petits plaisirs deslongs courriers, c’est de pouvoir rattraper tous les films qu’on a ratés au cinéma. Sauf qu’avec Jean-Paul qui a décidé de mater votre écran plutôt que le sien, vous ne pouvez même plus regarder Camping 2 en loucedé. Dans l’avion, la tannée, ce sont aussi les voyageurs qui « snapent » en permanence, persuadés que leur tronche dans l’avion va épater la galerie. Et même les people s’y mettent !

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Et à la fin du voyage, c’est un festival. Une armée de relous se précipite dans l’allée alors que les portes de l’avion sont encore bloquées 10 minutes.

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Comment ne plus subir les gêneurs ?

« Dans la vie, tout ce qui nous agace s’explique par l’écart entre nos attentes et la réalité. Et nos attentes sont liées à nos besoins, mais aussi à nos principes. Nous sommes parfois tellement attachés à ces principes que nous pouvons parfois nous pourrir notre propre vie à constamment juger les autres », souligne Christine Lewicki, coach et auteur de J’arrête de râler !. Et le fait même de nous plaindre de ces inconforts ne soulage pas vraiment, selon la coach : « En râlant sur les autres nous pensons être en position de force mais en fait nous nous mettons nous-mêmes dans le fauteuil de la victime ! », estime-t-elle.

Selon Christine Lewicki, le meilleur moyen de ne plus subir ces gêneurs, c’est de ne pas les laisser prendre le pouvoir sur nous : « Nous pouvons décider que cette journée de vacances sera merveilleuse et quoi qu’il arrive, nous ne serons victimes de rien, ni personne », affirme-t-elle.

Mais pour ceux qui seraient dans l’incapacité de pratiquer le lâcher-prise, la meilleure solution est de tenter le dialogue avec les enquiquineurs. « Attention toutefois de vous exprimer d’une manière ou vous aurez des chances d’être entendus », précise la coach. « Tout l’art pour être entendu consiste donc à exprimer mon besoin sans mettre l’autre dans une position de coupable. Il est important de nous exprimer de manière à ce que l’autre puisse faire partie de la solution plutôt que de le mettre dans une situation ou il est accusé d’être la source du problème », insiste-t-elle. Exit donc l’agressivité, mais place à la diplomatie, voire au compromis. C’est la voie qu’a choisi Fey Fey Grey qui a répondu à notre appel à témoins sur Facebook : «Ceux qui se levent constament dans l’avion il suffit juste de leur proposer d’échanger les places pour le confort de tous ! Il y aura toujours une personne qu’on juge emmerdeur, mais on oublie qu’on peut etre aussi l’emmerdeur de quelqu’un !», estime-t-il.

Tentez aussi la diversion mentale : si votre voisin vous horripile par ses ronflements, écoutez de la musique. Ou focalisez-vous sur votre grille de Sudoku. De son côté Annie, une de nos lectrices est beaucoup plus directe avec ceux qui regardent un film sans mettre leurs écouteurs par exemple: «je dis "pardon monsieur, mais vous avez perdu vos écouteurs" et il regarde par terre. J'ajoute "ah bon c'est exprès alors que vous faites tant de bruit avec votre film ?" ...tout haut et bien franchement».

Si malgré tout, vous sentez qu’une cocotte-minute bouillonne en vous, essayez l’esquive. Demandez discrètement à l’hôtesse si elle peut vous changer de place. Ça ne vous garantira pas d’être placés à côté d’un voisin charmant, mais au moins de ne pas vous défouler sur l’actuel !

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*J’arrête de râler !, Christine Lewicki, Eyrolles, 14,90 euros.