TERRORISMENice: Premières indemnisations pour les victimes dès la semaine prochaine

Attentat de Nice: Premières indemnisations pour les victimes «dès la fin de la semaine prochaine»

TERRORISMELa secrétaire d’Etat aux Victimes a annoncé le versement rapide « de premières provisions »…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les premières indemnisations « dès la fin de la semaine prochaine » pour les victimes de Nice. Après l’attentat du 14 juillet 84 personnes sont mortes, 202 ont été blessées et de nombreuses autres choquées, le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et autres infractions (FGTI) « doit verser de premières provisions » rapidement, a annoncé samedi la secrétaire d’Etat aux Victimes, Juliette Méadel.

Plusieurs associations de victimes, interrogées par l’Agence France Presse, ont dit craindre que les personnes traumatisées à Nice, de par leur grand nombre et la difficulté qu’elles auront à prouver leur présence sur les lieux de l’attentat, soient privées de toute indemnisation. Des milliers de personnes présentes sur la Promenade des Anglais jeudi soir, lorsque le tueur a fauché au volant de son camion des centaines d’entre elles, ont potentiellement pu être ébranlées par le carnage, assurent-elles.

« Examen psychiatrique » ou « dépôt de plainte » pour faire établir le « préjudice »

« Nous veillerons à ce que les victimes, qu’elles soient choquées ou qu’elles soient indirectes [des parents de victimes], soient indemnisées », a-t-elle assuré après avoir visité la cellule d’aide niçoise située au Centre universitaire méditerranéen (CUM). Ces personnes pourront notamment faire établir leur « préjudice » par un « examen psychiatrique » ou au moyen d’un « dépôt de plainte » dans un commissariat, a-t-elle expliqué, ajoutant que les victimes étrangères sont également concernées.

Le FGTI, créé en 1986, alors que la France connaissait une vague d’actes de terrorisme liés à la situation au Proche-Orient, dispose d’une réserve de 1,3 milliard d’euros, selon Juliette Méadel. Environ 300 à 350 millions seront prélevés pour les attaques du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, estimait en mai ce fonds.

« D’une manière ou d’une autre, l’Etat sera présent »

Des experts craignent qu’il n’atteigne ses limites financières du fait du grand nombre de victimes à Nice. « D’une manière ou d’une autre, si c’est nécessaire, l’Etat sera présent. Ce n’est pas un sujet » de préoccupation, a rassuré la secrétaire d’Etat chargée de l’Aide aux victimes, qui s’est par ailleurs montrée satisfaite des premières étapes de leur prise en charge.

« A ce stade, ce que j’ai constaté, c’est que la cellule interministérielle d’aide aux victimes a été déclenchée tout de suite, que le numéro d’urgence a été activé au bout d’1h30, que le centre d’accueil des victimes à Nice est très bien agencé et qu’un gros travail a été réalisé sur l’accompagnement. Le dispositif semble répondre aux besoins du public, même si nous ne sommes qu’aux débuts » du processus d’aide, a-t-elle souligné. Les victimes des attentats du 13 novembre avaient critiqué de trop longs délais dans leur première prise en charge. Les numéros d’urgence avaient alors été saturés pendant une demi-journée.