«L’homophobie tue encore partout dans le monde. » La marche des fiertés se fera cette année dans un contexte très particulier, après l’attentat d’Orlando, aux Etats-Unis, qui a fait 49 morts dans la discothèque gay le Pulse et dont l’auteur s’est revendiqué de l’Etat islamique.

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« Nous allons rendre hommage aux victimes de du massacre d’Orlando ce 2 juillet, parce qu’en visant la communauté LGBT, ce sont les valeurs d’émancipation, de liberté et de progrès sociétaux, qui sont visées », a annoncé Amandine Miguel, porte-parole de l’Inter-LGBT, ce jeudi lors d’une conférence de presse. Pour cette raison, les organisateurs de l’événement porteront un brassard noir, en signe de deuil, et appellent tous les marcheurs à faire de même.

L’ambassade des Etats-Unis au rendez-vous

Le cortège doit partir à 14h de Montparnasse pour arriver place de la Bastille, où une scène sera dressée et accueillera plusieurs intervenants avant de céder la place aux concerts. Parmi les personnes invitées à monter sur scène, un représentant de l’ambassade des Etats-Unis à Paris est invité à prendre la parole en hommage aux victimes d’Orlando aux alentours de 19h.

Mais ce ne sera pas les seules preuves du contexte particulier dans lequel se déroule cette marche des fiertés 2016. L’événement se déroule traditionnellement le dernier samedi du mois de juin, en hommage aux émeutes de Stonewall, à New York, en 1969. Mais pas cette année. Pour cause d’état d’urgence et d’Euro, l’Inter-LGBT a été obligé, pour des raisons de sécurité, de déplacer la date à la semaine suivante. Trois matchs, dont un à Paris sont programmés le 25 juin, et mobilisent des effectifs policiers conséquents.

Un dispositif de sécurité imposant

« Nous sommes en discussion avec la préfecture de police de Paris, pour prévoir un dispositif capable d’assurer la sécurité de tous les marcheurs. Pour le moment, il n’est pas question de changer ou de raccourcir le parcours », indique Amandine Miguel. D’habitude, la Marche des fiertés parisienne mobilise jusqu’à 500.000 personnes. Si le parcours de près de 5km reste inchangé, avec ses 6h de défilé et ses 40 chars, le dispositif de sécurité se devra d’être conséquent. Les dispositions de la préfecture de police de Paris devraient être connues dans les prochains jours.

De quoi décourager les participants ? Pour Aurore Forsy, co-présidente de l’Inter-LGBT, c’est tout le contraire. « Nous avons organisé deux manifestations pour les victimes d’Orlando, la semaine dernière et elles ont mobilisé beaucoup de monde. Je pense que les derniers événements vont pousser des gens qui ne participent pas d’habitude à venir faire preuve de solidarité envers les LGBT. »