Bac: Attentats, grèves, Euro... Quelles précautions sont prévues pour les épreuves?
EXAMEN•La ministre de l’Education a précisé ce lundi toutes les mesures prises pour veiller à la sérénité des épreuves…Delphine Bancaud
Une 208ème session du bac sous tension. Cette année, les candidats vont composer dans un contexte particulier : en plein Etat d’urgence, dans un climat social tendu en raison des grèves liées à la loi travail et au beau milieu de l’ Euro de foot. Des événements dont a tenu compte le ministère de l’Education pour organiser les épreuves et dont il a précisé le déroulement ce lundi. 20 minutes fait le point sur les principales mesures qui ont été prises pour que la session 2016 se déroule sereinement.
La sécurité renforcée dans les établissements
Dans un contexte de risque terroriste particulièrement élevé et sachant que Daesh a menacé les enseignants français, le ministère de l’Education « a demandé aux responsables des centres d’examen un renforcement des mesures de sécurisation dans le cadre de Vigipirate », a déclaré ce lundi la directrice générale de l’enseignement scolaire, Florence Robine. « Les candidats seront donc convoqués 15 à 30 minutes plus tôt que l’an dernier », a-t-elle précisé. A leur arrivée dans leur centre d’examen, leurs papiers d’identité, leur convocation et le contenu de leur sac sera vérifié en bonne et due forme. Des dispositions qui semblent rassurer les parents d’élèves, comme l’affirme Liliana Moyano : « Convoquer plus tôt les élèves leur permettra de pouvoir rentrer progressivement dans l’établissement où ils passent l’examen. Mais la FCPE demande à ce que des salles soient ouvertes pour que les élèves attendent dans de bonnes conditions le début des épreuves quand ils sont arrivés tôt », précise-t-elle.
Les effets des éventuelles grèves anticipées
Les manifestations et grèves relatives à la loi travail sont susceptibles de causer des perturbations dans les transports, autant sur les routes que dans les transports en commun. Du coup, la ministre de l’Education, Najat-Vallaud Belkacem a recommandé ce lundi aux candidats de « bien se renseigner en amont afin de prendre leurs dispositions pour être à l’heure ». Mais au cas où ils arriveraient quand même en retard, la ministre a demandé aux responsables des 4.591 centres d’examen « de faire preuve de bienveillance », à l’égard des candidats qui seraient en retard pour ces raisons, en leur permettant d’accéder aux salles d’examen, même s’ils sont un peu en retard. Au préalable, les centres d’examen vérifieront si le motif invoqué par le candidat est bien sérieux. Une clémence qu’approuve Liliana Moyano, présidente de la FCPE : « En aucun cas, les candidats ne doivent être pénalisés en raison des mouvements sociaux. Bien évidemment, la FCPE sera vigilante si des cas litigieux se présentent », indique-t-elle 20 minutes
Par ailleurs, un syndicat d’enseignants, le Snalc a appelé à la grève les enseignants examinateurs « les jours où ils seront convoqués pour la surveillance, l’organisation ou la correction du bac, sans prévenir leur supérieur hiérarchique à l’avance de leur absence, afin de désorganiser au maximum le déroulement des épreuves et de mettre les chefs d’établissements », pour protester contre la réforme du collège et dénoncer « l’absence d’une véritable revalorisation salariale », indique-t-il dans un communiqué. Mais Najat Vallaud-Belkacem ne semble pas très inquiète quant à l’ampleur du mouvement. Elle a rappelé ce lundi que le Snalc l’an dernier déjà avait déjà appelé les enseignants à la grève au moment du brevet, mais que cela n’avait eu aucune incidence sur le déroulement des épreuves. Un avis partagé par Claire Krepper, secrétaire nationale éducation du Se-Unsa : « Il semblerait que la mobilisation soit de plus en plus réduite et rien ne serait plus impopulaire que de bloquer l’accès aux centres d’examen du bac », indique-t-elle à 20 minutes.
Les troubles liés à l’Euro anticipés
Pas évident de composer dans un lycée situé à coté d’un stade où se jouera un match de l’Euro, ou à coté d’une fan zone ou encore d’un grand écran qui retransmet la compétition en direct. Pour éviter les nuisances sonores, les établissements qui auraient pu en souffrir ne seront pas centres d’examen cette année, a précisé ce lundi le ministère. Les candidats devraient donc pouvoir tous composer dans le calme.