TRANSPORTSLes négociations chez Air France au point mort

Grève à Air France: Les négociations avec les syndicats de pilotes au point mort

TRANSPORTSLes syndicats de pilotes représentatifs à Air France ont rejeté ce jeudi le nouveau protocole de fin de conflit transmis dans la nuit par la direction...
Nicolas Beunaiche

N.Beu. avec AFP

La grève de plus en plus probable. Les syndicats de pilotes représentatifs à Air France ont rejeté ce jeudi le nouveau protocole de fin de conflit transmis dans la nuit par la direction, quasiment « un copier-coller » du précédent, selon eux, et qui ne contient « aucune proposition » permettant de lever la grève débutant samedi. Sollicité, le groupe Air France-KLM n’a pas fait de commentaire.

« Les propositions de la direction nous sont parvenues cette nuit : rien ! », a résumé auprès de l’AFP Grégoire Aplincourt, le président du deuxième syndicat de pilotes à Air France (Spaf). Le document contient « des demandes en plus de la part de la direction et aucune proposition », selon le syndicaliste qui prévient : « On n’éteint pas le feu en soufflant dessus ».

Des revendications « raisonnables »

Le protocole de fin de conflit est « un copier-coller » du précédent transmis mercredi, « à deux phrases près », ajoute Emmanuel Mistrali du syndicat majoritaire SNPL, interrogé par l’AFP. Il contient certes « quelques avancées minimes » mais « toujours pas le moindre engagement », la direction ne fait que « s’engager à la discussion », a-t-il poursuivi.

Le représentant du SNPL maintient que les revendications sont « raisonnables », notamment sur le partage d’activité entre Air France et KLM, que les syndicats veulent rééquilibrer en faveur de la première. Cela ne coûte « rien de plus que l’investissement déjà programmé » sur plusieurs années.

Grève jusqu'à mardi, voire plus

A la veille de l’ouverture de l’Euro, il répète que les parties sont « proches » d’une solution acceptable pour tous, « mais encore une fois ça se heurte aux dogmes, à la tradition du non de principe aux pilotes ». Tout en se déclarant ouvert à la poursuite des discussions, il accuse le PDG d’Air France, Frédéric Gagey, de « préférer gérer la grève que tout faire pour l’annuler ».

Au-delà de la question de la pérennité d’Air France, menacée selon les syndicats français par l’essor des autres composantes d’Air France-KLM (Hop !, Transavia, KLM), les pilotes s’opposent à la modification depuis le 1er juin de certaines règles de rémunération. La grève initiée par le SNPL, le Spaf et Alter (non représentatif), est prévue pour durer de samedi matin à mardi soir. Faute d’être entendus, les syndicats menacent d’appeler ensuite à de nouveaux arrêts de travail.