MONDELa détention provisoire de Christophe Naudin réexaminée

Air cocaïne: La justice dominicaine va se pencher sur la détention provisoire de Christophe Naudin

MONDEEmprisonné pour avoir aidé à exfiltrer les deux pilotes d’Air Cocaïne, Christophe Naudin attend d’être jugé en République dominicaine…
Vincent Vanthighem

V.V.

«On sait déjà comment cela va se terminer… » Christophe Lekieffre, le président du comité de soutien de Christophe Naudin s’attend à ce que la détention provisoire du Français soit prolongée, ce jeudi, par la justice dominicaine. Extradé début mars depuis l’Egypte, le Français accusé d’avoir aidé à exfiltrer les deux pilotes d’Air Cocaïne, avait été placé en détention provisoire pour une durée de trois mois.

« A l’époque, le procureur avait requis une détention provisoire d’un an, rappelle Michèle, l’épouse du Français. Il est donc clair qu’il va demander qu’elle soit prolongée ce jeudi. Et vu que sur le fond, le dossier n’a pas avancé, cela risque fort d’arriver. »

Il aurait perdu onze kilos depuis son incarcération

Placé en quartier haute sécurité à la prison de Najayo, le Français continue de vivre difficilement sa détention. « Il n’a, a priori, toujours pas le droit à la promenade et partage sa cellule de 9m² avec deux hommes : un tueur condamné à une très lourde peine et un fonctionnaire corrompu », poursuit son épouse.

La cour du centre pénitentiaire de Najayo (République dominicaine) où Christophe Naudin a été placé en détention provisoire.
La cour du centre pénitentiaire de Najayo (République dominicaine) où Christophe Naudin a été placé en détention provisoire. - Ramon Espinosa/AP/SIPA

Mais c’est surtout le manque d’alimentation qui fait souffrir Christophe Naudin. « Il n’a pas le droit de se rendre au réfectoire, assure Christophe Lekieffre. Il est donc dépendant des repas qu’on lui amène, du riz ou des bananes. Des fois, l’administration oublie. » Résultat, il aurait perdu onze kilos depuis son arrivée en prison. Selon son comité de soutien, la justice dominicaine pourrait commencer à examiner le fond de l’affaire à partir de début juillet.