Loi travail: «Valls m'a appelé pour la première fois depuis deux mois», lance Philippe Martinez (CGT)
SOCIAL•Le secrétaire général de la CGT a expliqué que «tout est entre les mains du gouvernement»...20 Minutes avec AFP
« J’ai eu pour la première fois depuis deux mois un appel téléphonique du Premier ministre hier matin », a déclaré le secrétaire général de la CGT, sans dévoiler la teneur de cette conversation révélée par JDD. Les autres leaders syndicaux ont également été appelés.
L’appel de Manuel Valls, « c’est un bon signe »
« Le fait qu’il daigne appeler le porte-parole du premier syndicat de France plutôt que de dénigrer, c’est un bon signe. C’est quand même mieux quand on se parle, c’est ce qu’on dit depuis plusieurs mois», a commenté Philippe Martinez pour qui « il n’y a pas de bras de fer » entre lui et Manuel Valls.
Pour le leader de la CGT, « il faut retirer l’article 2 tel qu’il est » du projet de loi, soulignant que la primauté de l’accord d’entreprise sur la branche était sa « colonne vertébrale ». « Si on enlève toutes les possibilités de dérogation qu’il contient, notamment celles des lois Fillon, y’a pas de problème », a-t-il affirmé.
« On ne va pas empêcher les gens d’aller voir les matchs de foot »
« Donc vous êtes prêts à négocier ? », lui a demandé la journaliste : « mais on le dit depuis le début ! », a répondu Philippe Martinez. Il s’est néanmoins défendu de changer de position : « Nous, ce qu’on propose c’est de retirer ce texte et de rediscuter ».
« Valls, je lui dis qu’il a plusieurs solutions. Il s’attaque aux quatre problématiques essentielles » du texte, que sont selon lui citant l’article 2, les licenciements économiques, le référendum en entreprise et la médecine du travail. « Il y a la possibilité de suspendre le processus parlementaire. Si le gouvernement dit + on suspend la procédure parlementaire, on discute, on améliore +, y’a pas de problème. C’est ce qu’on dit depuis le début », a-t-il affirmé, soulignant que la CGT avait « des tas de propositions ».
Interrogé sur de possibles grèves pendant l’Euro de football, qui commence le 10 juin, Philippe Martinez a répondu : « On ne va pas empêcher les gens d’aller voir les matchs de foot mais il faut que le gouvernement aussi veuille discuter. Tout est entre les mains du gouvernement ».