EDUCATIONBaccalauréat: Cinq règles pour une bonne fiche de révisions

Bac: Cinq règles pour une bonne fiche de révisions

EDUCATIONDe la couleur, de la concision et des fiches Bristol sont indispensables...
O. P.-V.

O. P.-V.

Il reste moins de quatre semaines avant le bac 2016. Le mercredi 15 juin, les élèves de Terminale en filière générale (L, ES, S) entameront leur marathon par l’épreuve de philosophie. D’ici là, il leur faudra peaufiner leurs connaissances avec les inévitables fiches de révisions, qui demandent elles-mêmes une certaine méthodologie dans leur confection. Deux enseignants expliquent à 20 Minutes les secrets d’une bonne fiche de révision.

Plus c’est court, mieux c’est

Syn-thé-ti-que. Tous les professeurs s’accordent là-dessus, une fiche de révision ne prend pas plus d’une feuille A4. Formule classique et gagnante dans tous les cas : la fameuse fiche Bristol, recto-verso maximum. « L’élève fait souvent l’erreur de transformer ses fiches en cours, alors que l’idée, c’est précisément qu’elles servent à éviter de relire les cours », explique Bertrand Galliot, enseignant en mathématiques dans un lycée parisien et responsable pédagogique du blog Les Bons profs.

Synthétique, cela veut aussi dire qu’il ne faut pas hésiter à diviser les chapitres : « Pour être digeste, une fiche doit aborder une seule notion principale », ajoute Claire Besset, responsable pédagogique à digiSchool après avoir été professeure d’anglais.

Une structure commune

Toutes les fiches portant sur une matière doivent être construites sur le même format. « Par exemple, en maths, l’énoncé du théorème, la notion expliquée avec ses propres mots, quelques annotations personnelles sur les pièges à éviter, et enfin un tout petit exercice en complément, c’est un ensemble suffisant », détaille Bertrand Galliot.

L’idée est d’accéder rapidement à l’information recherchée, car les fiches doivent venir en complément des autres supports, et notamment des précédents sujets du bac, qui sont l’entraînement prioritaire à partir des vacances de Pâques. « D’où l’importance de garder une logique commune » aux fiches de révisions, selon Claire Besset.

Des schémas pour la mémoire

Faire ses propres schémas permet de mieux appréhender le cours. « Cela favorise les associations d’idées, l’élève relie les points entre eux pour faire émerger une logique », décrit Claire Basset. La pratique améliore de fait la mémorisation en poussant à la réflexion, et assure à l’élève une meilleure compréhension du cours.

La couleur, c’est la vie

Une fiche de révisions sans couleur n’est pas une fiche de révisions valable, insiste Bertrand Galliot : « La couleur c’est la vie ! Les élèves y sont parfois réticents, mais ils sont comme tout le monde sensibles aux couleurs. Il est moins agréable de lire une page entièrement rédigée en noir ». « Les couleurs stimulent la mémoire visuelle, or la majorité des élèves fonctionne principalement avec le visuel, plus que l’auditif », précise Claire Besset.

Faire ses PROPRES fiches

« L’intérêt de la fiche est de la faire soi-même, régulièrement, après chaque chapitre si possible. Certains élèves commencent dès septembre, mais il y en a un sur trente comme ça », sourit Bertrand Gaillot, qui est catégorique sur un point : cela ne sert à rien de réviser avec les fiches d’un(e) camarade(e).

Mais il n’est pas non plus nécessaire de s’y mettre dès la rentrée. Claire Besset pense que l’idéal, « c’est à partir des vacances d’avril, même s’il n’est jamais trop tard ». Aucune excuse donc pour les retardataires, d’autant que « faire une fiche est très rapide, un chapitre d’histoire peut être synthétisé en dix minutes, alors que certains élèves y passent une heure et demie, à vouloir être trop exhaustifs », explique le professeur de mathématiques.